Ambiance...

ambiance Ă©lectrique
Je ne suis pas du genre à régler mes comptes ici.
Je suis la première à dire qu'il faut ignorer les cons, ne pas répondre, laisser couler.
Je suis la première à dire qu'il faut se détendre.

Mais franchement, y'a des paires de claques qui se perdent.
Y'a des coups de pelle qui mĂ©riteraient d'ĂŞtre donnĂ©s en mode 360°.

Je me suis toujours demandé ce qui se passait dans la tête du type ou de la gonzesse qui arrive ici juste dans le but de cracher son fiel, tout en évitant soigneusement de s'abonner au fil de commentaires pour ne pas lire ma réponse.

Je me suis toujours demandĂ© ce qui se passait dans la tĂŞte de ces braves gens qui t'alpaguent dans Twitter et t'insultent copieusement et publiquement, puisque c'est un peu le principe de Twitter (le public hein, pas l'insulte). 

Ceux-là même qui commentent en 140 caractères ton dernier billet de blog en se basant exclusivement sur le titre sans même en avoir lu ne seraient-ce que les 2 premières lignes.

Ceux-là même qui, quand tu intitules un billet "Sale temps pour les Sarko", te traitent d'idiote et te rappellent que le "sale temps", il est pour les Français qui crèvent de faim.
Et ce bouffon (ou cette boufone je ne sais pas), de me répondre:
"Si vous trouvez que les gens qui crèvent de faim sont des bouffons ok nous n avons pas les mĂŞmes visions". 
Mais bien sûr.

Il y a aussi ceux qui commentent ton billet sur JĂ©rĂ´me Cahuzac et qui te disent:
"Les millions d'inscrits à PE pourraient vous éclairer sur le sens du mot "Brisé".
Heureusement, pour celui-là, après réflexion, il s'est radouci.

Il y a quelques semaines, Le Monde nous annonçait que les blogs Ă©taient morts. 
Si ça continue comme ça, on va y venir.

Elie Arié a commenté chez Jegoun:
"Si on tient un blog ou qu'on écrit des articles d'opinion sans être attaqué, c'est qu'on n'est pas bon."
Il a sans doute raison.
L'insulte, c'est la rançon de la gloire. Et l'assurance d'avoir bien chaud après avoir Ă©tĂ© rhabillĂ© pour l'hiver. 
Mais tout de mĂŞme, on est en droit de s'interroger.
Et on est aussi en droit de répondre.

Des cabales en tout genre fleurissent sur le web, et sur Twitter.
Des twittos se font censeurs en qualifiant celles et ceux qui suivent telle ou telle personne de bouffons, de sexistes, de cons tout en qualifiant cette mĂŞme personne de gros porc.

Tout ceci est fantastique.
Les gens sont formidables.

Iboux a rédigé un billet intéressant ce matin sur les blogs, les liens, tout ça.
Elle Ă©crit:
"Je crains néanmoins que nous disparaissions tous, sans exception, parce que nous ne nous linkons plus vraiment, ce qui faisait notre force, cette cause commune".
Et moi de lui répondre: Mais linkons-nous bordel!
Jegoun Ă©crivait rĂ©cemment qu'il ne s'efforçait plus de linker les copains.
Et bien moi si. Je linke.
Parce que les blogs sont un réseau social.

Et parce que parfois, on pète des câbles quand on s'en prend plein la tronche, on lâche des insultes.
Et on se retrouve à s'excuser sincèrement
Nous sommes des dizaines à nous être posé la question de continuer à bloguer après la victoire de François Hollande.
Nous sommes des dizaines Ă  avoir lever les pied.
Des dizaines à avoir hésité.
Des dizaines.

Et hier soir, un seule d'entre nous a fermé.
Le plus emblématique.

Parce qu'il en avait ras-le-bol, entre autre, de s'en prendre plein la tronche sur ses blogs, sur Twitter, dans son propre camp, dans le camp d'en face et dans celui juste à côté.
Mais il n'y a que les cons qui ne changement pas d'avis.
Paraît-il.

Et dans quelques minutes, vu l'ambiance, on va avoir droit Ă  des remarques du style:
"Ah les bouffons qui pleurent la fermeture de Sarkofrance!"
"Regarde-les tous ces tocards qui chialent comme des gonzesses parce que leur maître à penser a fermé ses blogs!"
Et alors on pourra aussi leur rĂ©pondre que dans la vraie vie -- tu sais? celle oĂą on Ă©change en privĂ©, celle oĂą on boit des coups et oĂą on dĂ®ne ensemble -- on est des potes.    

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14 commentaires

  1. oui tu es une grande linkeuse, tu partages sans compter, tu seras sans doute notre sauveuse :-) merci en tous cas !

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  2. voui, elooooody avec 5 o. c'est rudement chaud. merci.

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  3. Je n'avais pas vie ce billet, hier. Je crois que les gens perdent l'humanité avec les réseaux sociaux et que c'est un phénomène récent.

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    1. Oui. Le miracle de l'anonymat 2.0 et du masque de l'Ă©cran.

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  4. Et puis il y a ceux qui lisent, qui ne commentent pas forcément et qui n'insultent jamais
    Pour eux, ça vaut le coup de continuer..

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  5. Je déteste cette idée que les blogueurs de talent s'errêtent à cause des cons qui les attaquent. Je ne vois pas pourquoi il faut toujours laisser gagner les cons qui n'ont rien à dire, sauf des conneries, comme il se doit. Juan, tu as tort, pour une fois. Faut pas lacher (oui je sais, facile à dire quand on n'y est pas)

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    1. Je suis d'accord.
      Espérons qu'il ne s'agisse que de quelques jours de congés...

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  6. L'internet politique a beaucoup changé. En 1995, les débats étaient très actifs sur internet. Il n'y avait pas encore les blogs, les CM, les riposte party. Les échanges y étaient parfois vifs, mais sur un pied d'égalité. Personne ne prétendait détenir la vérité. Le net est devenu un lieu d'échange, de plus en plus riche jusqu'en 2005 environ.

    Depuis, le déclin est flagrant. Les blogueurs se sont professionnalisés, institutionnalisés. Certains ont supprimé les commentaires dans leur blog. D'autres ont développé une sorte de syndrome de La Tourette électronique. Et le pire a été l'arrivée de tweeter et fessebouc qui ont ramené l'argumentaire à une ligne.

    Finis les débats, maintenant c'est chacun chez soi, si tu n'es pas d'accord avec moi, dégage. Un commentaire sur un blog est vu comme une agression, alors que c'est le contraire. Un commentaire signifie : "je lis votre blog, votre billet, et je le juge suffisamment intéressant pour en débattre".

    Et la conséquence logique est que ces blogs vedettes, désormais à sens unique, s'éteignent lentement ou brutalement. Il va falloir trouver d'autres lieux de débats électroniques, plus démocratiques que les blogs et les réseaux sociaux.

    Par ailleurs, n'êtes vous pas frappé par la similarité entre Sarkofrance et Don Juan ? Avec bien sûr le FDG dans le rôle de la statue du commandeur. Mais il faudrait que je réouvre un blog pour développer. Désolé, Elooooody, de polluer votre blog.

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    1. Vous ne polluez pas.
      Vous donnez votre avis.
      Je suis pour les commentaires mais j'ai du mal avec la maladresse et les remarques parfois expéditives. C'est tout.
      J'ai d'ailleurs mentionné le radoucissement ;-)
      Si je refusais la contradiction, je n'aurais pas ouvert de blog.
      Par contre, je comprends celles et ceux qui pètent un câble quand ils se font carrément insulter en guise de commentaires.
      Je suis pour la pollution constructive!
      Et oui: rouvrez donc un blog et je vous lirai avec plaisir!

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  7. INFO: j'ai vendu mes gants ;-)

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