Inénarrable Henri Guaino

Henri Guaino
J'ai de la peine pour Henri Guaino.
J'ai l'impression que le brave homme ne sait plus quoi faire pour exister.

J'ai eu pitié pour lui quand il s'est exprimé à l'Assemblée Nationale en plein débat sur le mariage pour tous.
Il m'a fait pitié quand il s'est réincarné en André Malraux raté lors de la dernière Manif pour tous.
Il m'a choquée quand il s'en est directement pris au juge Gentil. 

Je l'ai senti perdu dans la Boîte à Questions du Grand Journal:


On notera donc au passage qu'un discours de Marine Le Pen est moins douloureux qu'un coup de pied dans les testicules et que l'UMP est orpheline. 
Elle n'a pas de papa la pauvre. Son papa l'a abandonnée. Son papa a d'autres chats à fouetter en multipliant les conférences all over the world.

On se souvient des déclarations d'Henri Guaino au sujet de la mise en examen de Nicolas Sarkozy:
"Aucun homme sensé dans ce pays ne peut penser un instant que Nicolas Sarkozy s’est livré sur cette vieille dame richissime à un abus de faiblesse. C’est absolument grotesque."
Quelques jours plus tard, il enfonçait le clou:
"Je conteste la façon dont il fait son travail. Je la trouve indigne, je trouve qu'il a déshonoré un homme, les institutions, la justice". (source)
Henri est donc poursuivi pour "outrage à magistrat". Ce qui me semble être un minimum. 

Mais il s'en fout Henri. Finalement, lui aussi est un peu rebelle.
"A priori, je n'ai pas l'intention de répondre aux questions de cette brigade de répression de la délinquance. A moins qu'on y aille à 100 députés. [...] Il n'y a pas besoin d'enquête, mes propos sont publics, assumés et répétés [...]. Pourquoi j'irais m'exprimer dans le secret d'un cabinet? [...] On a le droit de juger moralement tout agent public. On a le droit de lui demander des comptes." (source).
Et bien, qu'on se rassure, Henri Guaino n'est plus seul. 105 députés sont venus à la rescousse du brave homme pour le sortir des griffes des vilains magistrats qui font leur boulot. Et ils l'ont fait savoir dans une lettre ouverte dans Le Figaro:
"Nous considérons que lorsqu'un parlementaire a le sentiment qu'un abus a été commis dans le fonctionnement des institutions de la République, il est de son droit et de son devoir de le dénoncer", écrivent les députés.
"Nous tenons à rappeler qu'aucun de ceux qui servent ces institutions n'est à l'abri de la critique et du jugement des citoyens – a fortiori de leurs représentants – sur la manière dont il remplit les fonctions qui lui sont confiée."
"Comme lui, nous affirmons que le juge, par cette décision, 'a déshonoré un homme, a déshonoré les institutions et a déshonoré la Justice'", poursuivent-ils. "Nous entendons assumer individuellement et collectivement toutes les conséquences de ces propos qui sont désormais les nôtres, si vous deviez les considérer comme constitutifs d'un délit."
Et parmi les signataires, rien que du lourd: Jean-François Copé, Christian Jacob, Michèle Tabarot, Claude Goasguen, Xavier Bertrand, Benoist Apparu, Thierry Mariani, Laurent Wauquiez...

C'est beau la solidarité.
Source: Soyons sérieux.


Je ne sais plus qui a dit qu'on avait la droite la plus conne du monde....

Et alors du coup, je suis encore d'accord avec Harlem Désir qui vient d'inventer le concept de berlusconade pour qualifier l'attitude d'Henri Guaino.

Je dois avouer que je trouve ce néologisme tout à fait approprié. 

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4 commentaires

  1. Vive Coluche! (pour la droite la plus conne du monde)

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  2. Diantre, quelle berlusconnerie tout ce cirque. Dire qu'en 2014 il nous a resservi une belle flopée d'âneries sur France 2 lors du dépouillement des municipales. Et en passant, il a eu le culot de couper la parole à Najat si je me souviens bien. Quel mufle !

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