tag:blogger.com,1999:blog-4097282769211501052024-03-13T11:00:24.594+01:00Elodie JauneauAffichage libre, le blog d'Elodie Jauneau, gauchiste un peu punk, féministe, socialiste sans parti.Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.comBlogger1019125tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-17862210901374229322024-01-18T15:03:00.007+01:002024-01-20T19:05:12.963+01:00Mon corps, mon choix, mon utérus. Pas d'enfant : si je veux.<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4ZtZizIW8_LCiuPHE2u4FL4XhClEtZWRNBQQVZJAf2ufP3DKQiRHanbYaqvtZaCiJBXzj2tDcNsg-KYqfp9IMwKtnuZurt7kHCacscExeVBa9bnbwD5iAdy8iP_g4KyQgB-9vEwJwpNNB6iHuVNd27_AXLYHEHB__93ahF9lpqx2EcutdBa-BqcbLy8ej/s1500/Fuck_uterus.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4ZtZizIW8_LCiuPHE2u4FL4XhClEtZWRNBQQVZJAf2ufP3DKQiRHanbYaqvtZaCiJBXzj2tDcNsg-KYqfp9IMwKtnuZurt7kHCacscExeVBa9bnbwD5iAdy8iP_g4KyQgB-9vEwJwpNNB6iHuVNd27_AXLYHEHB__93ahF9lpqx2EcutdBa-BqcbLy8ej/s16000/Fuck_uterus.png" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.instagram.com/p/C2M7-Pxi7Tk/" target="_blank">Image chopée chez Fiona Schmidt</a></td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il aura donc fallu une sortie toute pétée de Macron, lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024 pour que je retrouve le chemin de ce blog.</div><div style="text-align: justify;">Vous pouvez donc remercier notre cher Président de la République. Merci Manu.</div><h4 style="text-align: left;">Ainsi donc, il faut nous réarmer démographiquement.</h4><div style="text-align: justify;"></div><blockquote><div style="text-align: justify;">Notre France sera aussi plus forte par la relance de sa natalité.</div><div style="text-align: justify;">Nous étions jusqu'à récemment un pays dont c'était la force, sans doute la singularité en Europe, quand on se comparait aux voisins. Et c'est moins vrai depuis quelques années.</div><div style="text-align: justify;">Alors, il y a derrière cela des angoisses qui vont avec la société, peut-être des choix pris jadis sur certains sujets financiers... Il appartiendra au Gouvernement de poursuivre ce travail, mais je voudrais insister sur deux points pour essayer d'améliorer les choses.</div><div style="text-align: justify;">La natalité baisse aussi parce que l'infertilité progresse. Et je parle là, d'une forme de tabou du siècle, mais les mœurs changent. On fait des enfants de plus en plus tard, l'infertilité masculine comme féminine, a beaucoup progressé ces dernières années et fait souffrir beaucoup de couples. Un grand plan de lutte contre ce fléau sera engagé pour permettre justement, ce réarmement démographique.</div></blockquote><h4 style="text-align: left;">Rien ne va dans cette déclaration.</h4><div style="text-align: justify;">Que l'infertilité des couples qui veulent des enfants soit une souffrance, pas une seule personne n'en doute. Mais réduire la baisse de la natalité au seul sujet de l'infertilité est, au mieux, un raccourci caricatural, au pire, une méconnaissance totale de la société dans laquelle on vit, de la planète sur laquelle on vit, des réalités du quotidien mais aussi du fait qu'aujourd'hui, au 21ème siècle, ce n'est plus un tabou d'être une femme et d'assumer ne pas vouloir d'enfant pour un tas de raisons. Non seulement l'assumer, mais aussi le revendiquer.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sur une planète qui crève de ses 8 milliards d'habitants et dont plusieurs millions sont menacés par la guerre, le réchauffement climatique, la misère ou la pauvreté.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sur une planète où la dégradation de notre environnement est telle, que ça fait des décennies qu'on engloutit, avec le sourire, des microplastiques, des substances chimiques, des perturbateurs endocriniens, des particules fines, des OGM, des pesticides, de la merde en barre enveloppées dans des jolis emballages, et dont la responsabilité sur l'infertilité n'est plus à prouver. (Sans parler de la génération Tchernobyl... Coucou les quadras👋)</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans un pays où les femmes en ont ras le chignon qu'on leur dicte leur conduite en public, en privé, dans l'intimité du foyer, au travail, dans la rue, où on les exhorte à faire des bébés qui seront la force vive d'une nation de travailleurs... Mais au secours, sans déconner...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Mon corps, mon choix. Mon utérus. Pas d'enfant : si je veux.</h4><div style="text-align: justify;">Nous sommes 8 milliards sur terre. Et notre Président voudrait qu'on soit... quoi... 9 milliards ? 10 milliards ? Il va se passer quoi si tous les pays font ce choix du "réarmement démographique".</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et ce mot "réarmement", que veut-il dire ? C'est quoi le projet ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Rien ne va dans cette déclaration. Absolument rien.</h4><div style="text-align: justify;">Et Macron aura beau agiter les bras, faire de grands moulinets et brasser de l'air pour crier à qui veut l'entendre que cette déclaration n'est pas de droite ou d'extrême-droite, personne ne peut le croire.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Remember florilège :</div><div style="text-align: justify;"><ul><li>Le 13 février 2023 sur France Inter, Sébastien Chenu nous invite à mettre nos utérus au service de la natalité française pour fabriquer des ouvriers français.</li><li>Le 16 février 2023 sur France Inter, Xavier Bertrand appelle à une politique nataliste plus ambitieuse.</li><li>19 février 2023 sur Europe 1, Geoffroy Roux de Bézieux veut lutter contre le chômage grâce à une politique nataliste ambitieuse.</li></ul><h4 style="text-align: left;">Et maintenant, le 16 janvier 2024, Emmanuel Macron appelle au "réarmement" démographique.</h4></div><div style="text-align: justify;">Le point commun entre tous ces braves gars ? La réponse est dans la question, ce sont tous des hommes qui dictent aux femmes de faire des enfants. Et ils sont tous de droite ou d'extrême-droite.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Les mots ont un sens.</h4><div style="text-align: justify;">Les enfants ne sont pas des armes. On ne fait pas des enfants pour réarmer un pays. On dirait Poutine qui exhorte les femmes russes à faire des enfants par milliers pour combler les pertes humaines liées à la guerre. On dirait le même discours qu'aux lendemains de chaque guerre après que les classes creuses des pyramides des âges nécessitent d'être comblées par des bébés.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les gens qui font des enfants ne les font ni pour réarmer un pays, ni pour payer nos retraites. On ne fait pas des enfants pour arrondir ses fins de mois ou faire tourner l'économie du pays.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Nous sommes 8 milliards sur terre. Il y a 330 000 personnes sans domicile fixe en France dont 3 000 enfants. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Faire des enfants à tout prix ? Pour réarmer le pays ? Seriously ? Pour redevenir une grande puissance nataliste en Europe ? Seriously ? Quand les politiques publiques qui sont censées leur garantir un toit, une éducation, une bonne santé et un métier, le tout dans un environnement sain, sont en dessous de tout depuis des années ? </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Laisser le choix aux femmes, voilà ce qu'il faut faire, Monsieur le Président.</h4><div style="text-align: justify;">Et laisser leurs corps tranquilles.</div><div style="text-align: justify;">Et leur permettre, surtout, de faire ce choix en toute liberté, sans culpabilisation ni injonction. En leur garantissant des droits et une sécurité pour leurs enfants. en leur garantissant des droits et une sécurité, en tant que mère. En leur garantissant un accès libre aux soins médicaux, gynécologiques, obstétriques et prénataux quand elles veulent un enfant (coucou les fermetures de maternités et les déserts médicaux👋). En leur garantissant un accès libre et sans entravé à l'IVG quand elles n'en veulent pas (re-coucou les fermetures de maternité et les déserts médicaux👋). </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Message de service : ne pas vouloir d'enfant et l'assumer est un choix tout aussi respectable que celui d'en vouloir.</i></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Non. Vraiment. Rien ne va dans cette déclaration. Absolument rien.</h4><div style="text-align: justify;">Et on passera sur l'absence totale de considération pour les familles monoparentales, les mères seules, les couples de femmes et / ou celles qui veulent un enfant seules.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai hâte d’entendre Aurore Bergé, notre nouvelle Ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations, faire le service après-vente de ce réarmement démographique et nous rappeler combien la lutte contre les violences faites aux femmes est une grande cause du (des ?) quinquennat d'Emmanuel Macron, ce grand féministe devant l'éternel qui, à en croire ses propos mardi dernier, serait presque l'inventeur du mouvement #MeToo.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">On est à deux doigts du #JeSuisMeToo... Mais on a déjà atteint le climax du mansplaining.</h4><div style="text-align: justify;">Et on passera sur la réponse, totalement pétée elle aussi, qu'il a faite pour répéter une nouvelle fois qu'il ne regrettait rien des propos qu'il a tenus sur le plateau de <i>C à Vous</i> pour <a href="https://www.instagram.com/p/C2MxZpLNHTR/" target="_blank">défendre Depardieu</a>, l'indéfendable.</div><div style="text-align: justify;"><div><br /></div><div><h4 style="text-align: left;">Bref, au risque de me répéter : rien ne va dans cette déclaration.</h4><div>Et, encore une fois, Macron a réussi l'exploit, en seulement quelques petites minutes, de se mettre 99% des féministes (et non pas des féminazies, coucou les réacs 👋) à dos.</div><h4 style="text-align: left;">Joli coup. Bravo champion !</h4></div><div>La preuve :</div><div><br /></div><div><ul><li><a href="https://www.publicsenat.fr/actualites/societe/mal-choisi-reactionnaire-fascisant-le-rearmement-demographique-de-macron-passe-mal" target="_blank">"Mal choisi", "réactionnaire", "fascisant" : le "réarmement démographique" de Macron passe mal</a></li><li><a href="https://www.huffingtonpost.fr/life/article/parler-de-rearmement-demographique-est-extremement-inquietant-selon-cette-historienne_228477.html">Parler de "réarmement démographique" est "extrêmement inquiétant"</a></li><li><a href="https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/rearmement-demographique-les-propos-demmanuel-macron-suscitent-la-colere-des-feministes-27efe6ce-b5ec-11ee-be97-0ca6f5a426b0" target="_blank">"Réarmement démographique" : Les propos d’Emmanuel Macron suscitent la colère des féministes</a></li><li><a href="https://www.lepoint.fr/societe/rearmement-demographique-colere-des-feministes-apres-les-propos-d-emmanuel-macron-18-01-2024-2550110_23.php#11" target="_blank">"Réarmement démographique": colère des féministes après les propos d’Emmanuel Macron</a></li><li><a href="https://www.mediapart.fr/journal/politique/170124/herve-le-bras-le-rearmement-demographique-c-est-grotesque" target="_blank">Hervé Le Bras : "Le réarmement démographique, c’est grotesque"</a></li><li><a href="https://www.lefigaro.fr/actualite-france/rearmement-demographique-tolle-des-feministes-apres-les-propos-d-emmanuel-macron-20240117" target="_blank">"Réarmement démographique" : tollé des féministes après les propos d’Emmanuel Macron</a></li><li><a href="https://www.instagram.com/fiona.n.schmidt/" target="_blank">Fiona Schmidt sur Instagram</a></li></ul>Et du côté des dystopies, tu peux regarder <i>la Servante Écarlate</i> (<i>The Handmaid's Tale</i>), dont le Gouverneur Macron doit se régaler.</div></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-55421368984554946382023-12-10T17:31:00.004+01:002023-12-10T17:31:38.762+01:00Le Téléthon, ça continue !<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoKPNBM7pdd8MLeu-rtnxpPEXKMBIgVVP7_So70MDZk7SI4ulbXrvOrRa_C3_r_iZ6fkdVk5mC0fnWMo9u2ArGYXZwEcB4m4yqrEuN2BCv2USNcEt7MVlTo7-ZLQz6sciO0ww3Xl7Ojy6qRpHQESzWXKAS8S4UH1AhmQlm7OEk4Zw2_5Jj-woi0iwIsSho/s16000/COVER_BLOG_101223.png" /></a></div><br /><div><h4 style="text-align: left;">En direct du Jour 3 pour le Téléthon Gaming qui se poursuit tout ce dimanche à l’INSEP.</h4><div style="text-align: justify;">Hier soir, le 37e Téléthon s’est achevé sur un <a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo">compteur de 80 671 222 €</a>. C’est beau, c’est grand, et c’est grâce, à vous.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Chaque année, à l’approche du Téléthon, les journées rallongent, les nuits sont de plus en plus courtes, les réveils de plus en plus <a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo">pump it up</a>, 10, 15 puis 30 minutes avant que le réveil ne sonne. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Chaque année, pendant un mois, avant le Téléthon, on ensevelit notre corps sous un amoncellement de gras et sucre pendant le Téléthon des Salariés. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Chaque année, on est pressés d’y être, stressés quand on y est, soulagés et presque un peu tristes quand c’est fini, tant c’est un moment unique dans l’année, tant la cause est grande, tant on compte sur vous et tant les malades, leurs familles et les chercheurs comptent sur vous… et sur nous, pour que cet évènement annuel soit une réussite.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cette année, c’est à l’INSEP, en immersion dans le Téléthon Gaming que j’ai vécu mon 7ème Téléthon. Trois jours de stream, trois jours de folie, de donation goals totalement dingues, de cris, de musique, de gifs pikatchu qui dansent sur Twitch, de chenille qui redémarre, d’applaudissements, de gras et de sucre. Trois jours de stress, de fatigue, de sueur et d’aisselles parfumées.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo">Chaque année, je me dis que c’est plus intense que la précédente.</a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Chaque année, je fais des rencontres incroyables et je passe par des phases de frissons et de larmes quand j’écoute les malades et leurs familles qui me racontent leur combat.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cette année, j’ai pleuré en écoutant Tony, le papa d’Ivy, ou Léon et son père.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J’ai souri en regardant Ibrahima courir partout, et j’ai frissonné en entendant Kelly.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J’ai ri aux larmes en voyant Laure Sarraillon, secrétaire de l’AFM-Téléthon et administratrice de notre association, chanter « <a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo">Allumer le feu</a> » dans un costume de Fortnite sur le stream de Babarbe.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J’ai galéré pour maquiller Mordekdrums qui avait atteint un donation goal à 600 €.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J’ai eu des frissons quand tout l’INSEP s’est pris par la taille pour une Chenille qui redémarre tout autour de la salle du complexe Marie-Thérèse Eyquem, une salle de sport dédiée à l’entrainement de basketball, dans lequel Tony Parker s’est entrainé quand il était lui-même jeune sportif.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je me suis arraché les cordes vocales quand j’ai vu ce compteur du Téléthon franchir la barre des 80 millions et celui du gaming franchir chacun de ses palliers.</div><h4 style="text-align: left;">Comme disait Damien Thévenot hier dans Télématin : « Téléthon pluvieux. Téléthon heureux ».</h4><div style="text-align: justify;">La preuve aujourd'hui : avec seulement 6h de « sommeil » en 2 nuits, je suis heureuse d’être là. Je n’échangerais ma place avec personne.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J’éteindrai la lumière en partant de l’INSEP.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo">Une si belle lumière</a> sur trois jours intenses qui auront tout fait pour changer le monde des maladies rares.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais comme le combat ne s’arrête jamais même si le Téléthon est fini depuis hier soir et que le Téléthon Gaming s’achève ce soir… <a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo">En vrai, ça continue</a>… et vous pouvez toujours donner pour faire partie de cette grande aventure.</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><a href="https://mapage.telethon.fr/mon-telethon/elo"><span style="font-size: x-large;">👉 Alors... À vous de jouer</span></a></b></div><p></p>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-87370634569325780542023-08-25T15:51:00.000+02:002023-08-25T15:51:09.912+02:00Lectures estivales<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigsGTajPL2sP4-lPaYShVkmHMQk5kkTxPoTCOxWWYjyJ5QchcNJq0nc9qd_hKMw2bB2EE-kNOFQat0IpGiEf8Zrua0Bl4XQAL_pzNIWWY7LnRRnqhT_KaUjUruMnkEBlDIxF7lfMOSNrccrBbNBs0diw6Bq9pVMKKVpCGmg6s53OeZRbvmkhWbotHWqwnE/s1500/LECTURES_ESTIVALES_COMPIL.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigsGTajPL2sP4-lPaYShVkmHMQk5kkTxPoTCOxWWYjyJ5QchcNJq0nc9qd_hKMw2bB2EE-kNOFQat0IpGiEf8Zrua0Bl4XQAL_pzNIWWY7LnRRnqhT_KaUjUruMnkEBlDIxF7lfMOSNrccrBbNBs0diw6Bq9pVMKKVpCGmg6s53OeZRbvmkhWbotHWqwnE/s16000/LECTURES_ESTIVALES_COMPIL.png" /></a></div><div style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;">Comme je suis une feignasse sur ce blog et que je n'ai rien à raconter de chaud bouillant, je vais vous servir un repas froid : celui de mes lectures estivales.</span></div><div style="text-align: justify;">Et comme je suis une double feignasse, je vais partager ici mes lectures déjà partagées ailleurs sur mes réseaux sociaux.</div><div style="text-align: justify;">Bon appétit et bonnes lectures !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;"><i>La petite communiste qui ne souriait jamais</i>, de Lola Lafon</h4><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-Z_D6oO3HJg3RFcyNkLeR1LAj0oQVP4F7I9Y7s6MKF5PrU1iC3Hoyl65XLOe_dXOMgTu5VQqx7mIGqbhQ9p5rr1Ti1J2gjfnGo0osDe97MH5gf7hdllgVFhhmLCZqsm7sPjjaRtI6ayMe2EQNJrZke7-0vtcUC7GeBZI5NdXf9gdPRg46HY_Fp4BUCN-0/s1080/La%20petite%20communiste.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-Z_D6oO3HJg3RFcyNkLeR1LAj0oQVP4F7I9Y7s6MKF5PrU1iC3Hoyl65XLOe_dXOMgTu5VQqx7mIGqbhQ9p5rr1Ti1J2gjfnGo0osDe97MH5gf7hdllgVFhhmLCZqsm7sPjjaRtI6ayMe2EQNJrZke7-0vtcUC7GeBZI5NdXf9gdPRg46HY_Fp4BUCN-0/w320-h320/La%20petite%20communiste.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Fascinant destin que celui de Nadia Comăneci, la petite fille communiste qui ne souriait jamais, adorée, adulée, martyrisée, "dressée", critiquée, poursuivie, harcelée, méprisée, accusée, utilisée, médaillée, encensée, oubliée, réhabilitée, exilée… en pleine guerre froide, en pleine dictature roumaine sous Nicolae Ceaușescu.</div><div style="text-align: justify;">Formidable travail de biographie que celui réalisé par Lola Lafon, en correspondance permanente avec "Nadia C.", parfois bienveillante, parfois accrochée, souvent en désaccord sur la perception qu’elles avaient l’une et l’autre du Bloc de l’Est, de la dictature communiste et de l’image du peuple roumain pendant cette période si particulière.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;"><i>Les enfants de la nuit</i>, d'Eva Ionesco</h4><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVuv_frIZyjrlBKtKlgEMiRRD3AEBtjRtQHTZ_OUcCAiqTMKl_szHGbigp2-HajpwUga_7dsw-wkppYqd4a32ymz-RoNzyE3mNRFJ-kURqD-zhoYQ6c5ZwTa4Y78CuFX4HGOELGAURPbDax17uw5niUh8K0ij4VqJR8_kVGXE75svK9RYK1pi0FMldijoo/s1080/Les%20enfants%20de%20la%20nuit.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVuv_frIZyjrlBKtKlgEMiRRD3AEBtjRtQHTZ_OUcCAiqTMKl_szHGbigp2-HajpwUga_7dsw-wkppYqd4a32ymz-RoNzyE3mNRFJ-kURqD-zhoYQ6c5ZwTa4Y78CuFX4HGOELGAURPbDax17uw5niUh8K0ij4VqJR8_kVGXE75svK9RYK1pi0FMldijoo/w320-h320/Les%20enfants%20de%20la%20nuit.jpg" width="320" /></a></div><br /><div>Bouleversant témoignage que celui d’Eva Ionesco qui revient sur la fin de son enfance et le début de son adolescence, chahutée, abusée, détournée, mal-aimée, sur ses nuits parisiennes entourées de ses amis et amies, des night-clubs les plus tendance de l’époque, aux bouges les plus crades.</div><div>Une lecture longue et pénible, en mouvement perpétuel, jamais posée, la lecture essoufflante d’une écriture saccadée et pleine d’images, à la limite des sortilèges, dans une ponctuation plus qu’aléatoire qui confère à ce récit une authenticité encore plus forte.</div><div>Ce n’est pas de tout repos mais c’est un livre incroyable.</div><div>👉 <a href="https://www.instagram.com/p/CvkBeS1r840/" target="_blank">Lire quelques extraits</a></div><div><br /></div><h4 style="text-align: left;"><i>Le pays des autres,</i> de Leila Slimani</h4><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj1xltp2x70OAnS7mAbCir7wLXmj6KQjSpsIgYZDSkobeVIVaAgGc9cQ1ETKzAh0aHH-qlYraiaOqIHA2YTAZOWfeYvKHq9M_-duvQ9fHM-gs9XCr9z1sZlcBimq3k40UpcbuhCuZ6mA3_5upJMYkToGZCs-nsPOztvR_ee88of8e8jXcFE6rVlJGmOlRw/s1080/leila%20slim%C3%B9ani.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj1xltp2x70OAnS7mAbCir7wLXmj6KQjSpsIgYZDSkobeVIVaAgGc9cQ1ETKzAh0aHH-qlYraiaOqIHA2YTAZOWfeYvKHq9M_-duvQ9fHM-gs9XCr9z1sZlcBimq3k40UpcbuhCuZ6mA3_5upJMYkToGZCs-nsPOztvR_ee88of8e8jXcFE6rVlJGmOlRw/w320-h320/leila%20slim%C3%B9ani.jpg" width="320" /></a></div><br /><div>Un très beau roman, une fresque familiale et politique qui s’étend de la fin de la Seconde Guerre Mondiale à l’indépendance du Maroc.</div><div>Amine et Mathilde, continuellement tiraillés entre leurs histoires personnelles respectives, leurs héritages familiaux, culturels et religieux, leurs façons de voir la vie dans un contexte d’émancipation des femmes et de décolonisation où toutes les inquiétudes sont mêlées : avenir personnel du couple et avenir politique du Maroc, éducation catholique des enfants dans un pays en devenir, et majoritairement musulman, choc des envies, des rêves et des obligations…</div><div>J’ai toujours aimé l’écriture de Leila Slimani et ce livre ne fait pas exception. En revanche, je cherche encore le "suspense implacable" dont parle François Busnel</div><div>Hâte de lire <i>Regardez-nous danser</i>.</div><div><br /></div><h4 style="text-align: left;"><i>À qui la faute</i>, de Ragnar Jónasson</h4></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEialjjk354hHnh8_sY4KWhQNY4FZXUkSxQ8bLKs-MPeBJiGvrJvOOcwCLkwFQS6RgvS2iYdzxnNQq3QiBYR1L88UqJX_SPrbAMq6ymIEhbiugW50MB_KdaRKcwrXVYWeubNDDxcfvVKzMHjxP8k57lrp67l-10icLUbDmVCFG37SW2bv1uUzjapHkN_OWpE/s1080/%C3%A0%20qui%20la%20faute.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEialjjk354hHnh8_sY4KWhQNY4FZXUkSxQ8bLKs-MPeBJiGvrJvOOcwCLkwFQS6RgvS2iYdzxnNQq3QiBYR1L88UqJX_SPrbAMq6ymIEhbiugW50MB_KdaRKcwrXVYWeubNDDxcfvVKzMHjxP8k57lrp67l-10icLUbDmVCFG37SW2bv1uUzjapHkN_OWpE/w320-h320/%C3%A0%20qui%20la%20faute.jpg" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Reconnaissance éternelle à mon libraire <a href="https://www.facebook.com/duVoldanslesPlumes" target="_blank">Du Vol dans les Plumes</a> qui m’a fait découvrir Ragnar Jónasson il y a un an. Deux livres plus tard (<i>Sigló </i>puis le tome 1 de <i>La Dame de Reykjavik</i>), un grand merci aussi aux Éditions Lamartinière qui m’ont offert <i>À qui la faute</i>. Car c’est toujours aussi bien écrit, rythmé et palpitant. Dévoré en deux jours !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;"><i>Désir noir</i>, d'Anne-Sophie Jahn</h4><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidzt4hucNU0Ip-DSXCsgqq6czFFTXN70YKYWtadxGqRg7JaHvQY8E71tNt1J0Qb4pEizzsIgsMYz_YZcX8JP-p7ZYHMnCThujj25Vw9JmWd83AT9FLkbjZsYf6jlypqIUfPlB5o7rFPmp0wp1UTfSovyJNOCyzesArqmJjn2D6WaDl0wSEzSJTEBTtQCpa/s1080/D%C3%A9sir%20noir.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidzt4hucNU0Ip-DSXCsgqq6czFFTXN70YKYWtadxGqRg7JaHvQY8E71tNt1J0Qb4pEizzsIgsMYz_YZcX8JP-p7ZYHMnCThujj25Vw9JmWd83AT9FLkbjZsYf6jlypqIUfPlB5o7rFPmp0wp1UTfSovyJNOCyzesArqmJjn2D6WaDl0wSEzSJTEBTtQCpa/w320-h320/D%C3%A9sir%20noir.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div>Une enquête absolument remarquable, terrifiante et souvent révoltante.</div><div>Anne-Sophie Jahn ne revient pas "seulement" sur le meurtre de Marie Trintignant mais sur tout le système de clan qui entoure Bertrand Cantat, leader certes charismatique, mais aussi pervers narcissique qui aspire sous son emprise manipulatrice, non seulement les femmes qui partagent sa vie, mais aussi les membres de son groupe et de son clan, également qualifié par certains de ses proches de "mafia bordelaise".</div><div>Bien loin du grand n’importe quoi médiatique de 2003, Anne-Sophie Jahn revient sur les faits, rien que les faits (témoignages croisés, archives judiciaires et policières, correspondances et interviews) et démontre implacablement les dysfonctionnements, les contradictions et la procédure judiciaire et policière plus que discutable et douteuse, la complaisance de certains magistrats, qui ont fait suite à la mort de Marie Trintignant en 2003 et à celle de Krisztina Rády en 2010.</div><div>La force de son travail, c’est aussi de replacer cette enquête dans un contexte plus global de lutte contre les violences faites aux femmes depuis 20 ans, sur le renversement et l’inversion de la culpabilité, sur le traitement médiatique des féminicides qui étaient alors "seulement" vus comme des faits divers, des crimes d’amour ou passionnels et sur pourquoi et comment Bertrand Cantat incarne parfaitement la violence masculine, machiste et manipulatrice qui a coûté la vie à deux femmes : Marie qu’il a tuée à mains nues, Krisztina qu’il a tuée moralement et psychologiquement jusqu’à ce que, à bout, elle se suicide.</div><div>👉 <a href="https://www.instagram.com/p/CwIPmict0S0/" target="_blank">Lire quelques extraits</a></div><div><br /></div><h4 style="text-align: left;"><i>Laëtitia, ou la fin des hommes</i>, d'Ivan Jablonka</h4><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYE3YDBKJulxLf4DhWeGXydnj9sn3cf9qxSuRafe2zW3NxhDFADWAuFqYtwO4OewgpH1PShl5bgoPoKDIfDbVn7K7aOivC9lmt7FrsK1ne1Rx9zMk1FPMPgn7Xtn6pEZsiqkc5R5bDg8w0I502yE3M1rKw7bQd1-e6s4wJtu-gNd6MrhW65dDs3LXvQyGV/s1080/jablonka.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYE3YDBKJulxLf4DhWeGXydnj9sn3cf9qxSuRafe2zW3NxhDFADWAuFqYtwO4OewgpH1PShl5bgoPoKDIfDbVn7K7aOivC9lmt7FrsK1ne1Rx9zMk1FPMPgn7Xtn6pEZsiqkc5R5bDg8w0I502yE3M1rKw7bQd1-e6s4wJtu-gNd6MrhW65dDs3LXvQyGV/w320-h320/jablonka.jpg" width="320" /></a></div><br /><div>Il y a quelques semaines, j’ai regardé la série "Laëtitia". Je l’ai trouvée passionnante (<a href="https://www.instagram.com/p/CvSEckzNFO1/" target="_blank">mais je l’ai déjà dit ici</a>). En cherchant à en savoir plus, j’ai appris que la série était adaptée du livre d’Ivan Jablonka. Je me suis souvenu que j’avais acheté ce livre en 2016, à sa sortie, mais que je l’avais abandonné au bout d’une vingtaine de pages.</div></div><div style="text-align: justify;"><div>Je l’ai donc ressorti de ma bibliothèque et j’ai retrouvé le marque-page : un origami en forme de cœur, à la page 25.</div><div>J’ai évidemment repris la lecture depuis le début et je l’ai dévoré en quelques jours seulement.</div><div>Et je crois pouvoir dire que je n’ai jamais lu un livre pareil, qui traite de ce qu’on appelait alors un "fait divers" - nommé féminicide par l’auteur au chapitre 50 - en le replaçant dans une histoire globale de la France en 2011. Une histoire totale. Un travail titanesque d’un grand historien.</div><div>👉 <a href="https://www.instagram.com/p/CwVkkQnLV1B/" target="_blank">Lire quelques extraits</a></div><div><br /></div><h4 style="text-align: left;"><i>En vacances, Simone !</i>, de Charline Vanhoenacker, Titiou Lecoq et Zoé Thouron</h4><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8xwwS4vX_E570KnAtgoiA4JhI09XHjegzL1Ith3td7L06WqRtIyluLpD2R8-_yTdY84e30lU1eNClNIywap2HRVFidjn2QYOdMg-jVqjKVwvI9PWb2RiXqzsSF5DZP8MNrQFlYm-Uji1s9mG1K5JwG1d5-IZFcQUmZrWOnDvQ4nJI9dOIIVXAw_ieOgu9/s1000/SIMONE.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1000" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8xwwS4vX_E570KnAtgoiA4JhI09XHjegzL1Ith3td7L06WqRtIyluLpD2R8-_yTdY84e30lU1eNClNIywap2HRVFidjn2QYOdMg-jVqjKVwvI9PWb2RiXqzsSF5DZP8MNrQFlYm-Uji1s9mG1K5JwG1d5-IZFcQUmZrWOnDvQ4nJI9dOIIVXAw_ieOgu9/s320/SIMONE.png" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><div><br /></div><div>Sinon, j'ai aussi passé une partie de l'été à réviser grâce au cahier d'exercices féministes <i>En vacances, Simone !</i>, de Charline Vanhoenacker, Titiou Lecoq et Zoé Thouron, dont une partie des droits d'autrices est reversée à la Fondation des Femmes. C'est très drôle. Et heureusement qu'il nous reste l'humour parce que, passé l'éclat de rire, on aurait plutôt envie de tout cramer.</div><div><br /></div><div><div>Et hier, j'ai attaqué <i>Nos enfants après eux</i>, de Nicolas Mathieu. J'étais passé à côté quand il a eu le Goncourt en 2018 et j'ai lu l'année dernière <i>Connemara </i>que j'avais beaucoup aimé. Mais comme tout le monde m'a dit que <i>Nos enfants après eux</i> était bien meilleur, je me suis laissée tenter. J'en ai lu 30 pages et j'aime beaucoup, pour l'instant. </div><h4>Et vous ? Vous avez lu quoi cet été ?</h4></div></div></div></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-86511617472883095252023-06-29T11:29:00.001+02:002023-06-29T16:45:43.877+02:00Dix ans de rue, ça en pèse quarante<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOg63jfl336Y-hp323rLNW6PJ1hLMjI4KEql9ye2aL7RGHCdaJfv9GJYfNSC7DdlMfYEwVgl3oKixFstY3ukfzaHE07reK9mpm0vSjUsUWPRm-YeQm2I7ceInyF42W3QAaUw5xhcQqCt1QS5K39WCVLgcM4zBIV3a9RkWY2BWOymPPSGziYrIdS0rUtIjB/s1500/10_ANS_DE_RUE.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOg63jfl336Y-hp323rLNW6PJ1hLMjI4KEql9ye2aL7RGHCdaJfv9GJYfNSC7DdlMfYEwVgl3oKixFstY3ukfzaHE07reK9mpm0vSjUsUWPRm-YeQm2I7ceInyF42W3QAaUw5xhcQqCt1QS5K39WCVLgcM4zBIV3a9RkWY2BWOymPPSGziYrIdS0rUtIjB/s16000/10_ANS_DE_RUE.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il a beaucoup maigri, Tommy.</div><div style="text-align: justify;">Il parle beaucoup, il veut s’en sortir, il en a marre. </div><h4 style="text-align: justify;">"Dix ans de rue, ça en pèse quarante".</h4><div style="text-align: justify;">Il (sur)vit dans une tente, dans un parc, que la rumeur de la rue surnomme "la colline au crack", mais qui serait aussi un lieu de rendez-vous gay.</div><div style="text-align: justify;">Il a 55 ans, Tommy.</div><div style="text-align: justify;">Il a été horticulteur puis déménageur. Mais avec le Covid, plus personne ne pouvait déménager alors ils ont viré tout le monde.</div><div style="text-align: justify;">Il a fait pas mal de taule aussi. Pour trafic de stup, mais juste du bédo… et surtout pour des braquages. Bah ouais, il allait juste retirer de l’argent, quoi.</div><div style="text-align: justify;">Il en a marre. Il voudrait en sortir. Mais c’est long.</div><div style="text-align: justify;">Déjà, il va récupérer une nouvelle carte de sécu bientôt. Et puis grâce à la travailleuse sociale, il a décroché un rendez-vous à la clinique pour un bilan complet.</div><div style="text-align: justify;">En août.</div><div style="text-align: justify;">Bah oui, c’est pas une urgence, Tommy.</div><div style="text-align: justify;">Il voudrait savoir pourquoi il mange de moins en moins et pourquoi il se sent tout le temps nauséeux.</div><div style="text-align: justify;">Mais il est bien conscient que les 15 bières par jour, ça aide pas trop à la digestion.</div><div style="text-align: justify;">Et on parle pas de canettes de Kro de 33cl, on parle de 8.6 bien brunes, bien chaudes, qui accrochent sévère.</div><h4 style="text-align: justify;">Il voudrait s'en sortir, de l'alcool. </h4><div style="text-align: justify;"><blockquote>Le chichon, je peux arrêter quand je veux. mais l'alcool, c'est dur. Après, je bois que de la bière, hein. Et puis la clope... Mes doigts sont jaunes. J'arrive même pas à enlever la nicotine de mes doigts.</blockquote></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et puis, sans frigo, les Petits Gervais à la fraise qui tournent doucement mais sûrement, sous l'auvent de la tente, ça doit pas aider non plus.</div><div style="text-align: justify;">Il est claustrophobe et agoraphobe, Tommy.</div><div style="text-align: justify;">Il peut pas prendre le bus ou les transports en commun. S’il monte dans un bus, il pousse tout le monde.</div><div style="text-align: justify;">Alors, il faut venir le chercher et l’accompagner au moindre rendez-vous administratif ou médical.</div><div style="text-align: justify;">Il a les bras plein de tatouages, une barbe, pas encore hirsute, et des lunettes à montures noires, assez classes. Il a un faux air de rockeur fatigué.</div><div style="text-align: justify;">Très fatigué.</div><div style="text-align: justify;">La rue, ça pèse.</div><div style="text-align: justify;">C’est long. Il en a marre, Tommy. Il voudrait que ça s’arrête. Il veut pas refaire un hiver dans la rue. L’hiver, c’est trop dur. L'hiver, c’est l’enfer.</div><h4 style="text-align: justify;">"Un hiver de plus, je pourrai pas.", il dit, Tommy.</h4><div style="text-align: justify;"><i>Vivement que ces allocataires du RSA soient obligés de bosser un peu, cette bande de feignasses, ces assistés qui profitent du système.</i></div></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-69548241692974822432023-01-24T15:36:00.002+01:002023-01-24T21:19:07.465+01:00Va te faire cuire le cul ! Marre de toi et tes copines hystériques !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj05XcSf8ksNGRYyBJrcVH30rhvDVrv-XxaFZc_Zo-syJ9ZXNHLjM_Qsvq3w9uGsfokNHDPeWdsNue400cuObxDEUJ-AO94i-0hjdgOKY7XHbfYkLHRlpInBUDCgD709o5WyIW19rquf5j0LQlScLxVVP-jC7SXbDqhEZvkQPI5iXXo709l_6gAnUHgmg/s1500/LE_SEXISME_ON_SAIT.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj05XcSf8ksNGRYyBJrcVH30rhvDVrv-XxaFZc_Zo-syJ9ZXNHLjM_Qsvq3w9uGsfokNHDPeWdsNue400cuObxDEUJ-AO94i-0hjdgOKY7XHbfYkLHRlpInBUDCgD709o5WyIW19rquf5j0LQlScLxVVP-jC7SXbDqhEZvkQPI5iXXo709l_6gAnUHgmg/s16000/LE_SEXISME_ON_SAIT.png" /></a></div><br /><h4 style="text-align: left;"><br /></h4><h4 style="text-align: left;">Et sinon, vous, ça va ?</h4><div style="text-align: justify;">Cette petite phrase pleine de poésie et de bienveillance qui sert de titre à ce billet est un exemple, parmi tant d'autres, de ce qu'on peut recevoir sur Twitter (et ailleurs) quand on est féministe et qu'on fait un peu trop de bruit.</div><div style="text-align: justify;">Ça marche aussi bien quand on critique Darmanin qui a reconnu avoir eu des relations sexuelles en échange d'un service rendu, Le Graët quand on regrette qu'il faille attendre qu'il critique Zidane pour que les gens appellent à sa démission alors que le type est sous le coup d'accusations de harcèlement sexuel depuis des mois, ou Quatennens quand on s'émeut que malgré la violence conjugale qu'il a reconnue et pour laquelle il a été condamné, il revienne tranquille pépouze à l'Assemblée nationale, comme si de rien n'était.</div><div style="text-align: justify;">Et c'est alors qu'on a l'immense privilège de se frotter aux supporters macronistes, aux footeux ou aux Insoumis 2.0.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">J'ai donc reçu ce bouquet de roses en réponse à ce tweet.</h4><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://twitter.com/ElodieJauneau/status/1617772243538542592" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="659" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyRcCDk328JWHahE1bkuXVcbk9d0zHPcc4IG6BqRR4AfqOObGGhN5f_um7p2UA7PQ358C4VpuMT27Vz3MifUbTke9xe5yup0jOpjF50zAPokKCWAPSY3pYBLFIzFZyYQeCQPjlzM4eY8quDhmuFL2vxvFKhJ9JzmPvqB-o25sm8vI0q83nz-KYFMI6-Q/w391-h640/TWEET_QUATENNEN_240123S.png" width="391" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><h4 style="clear: both; text-align: left;">Du sexisme en France</h4><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Parce que depuis hier, nous, les féminazies broyeuses de testicules, on est un peu en boucle sur le <i><a href="https://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hce_-_barometre_sexisme_viavoice.pdf" target="_blank">Baromètre 2023 du sexisme en France</a></i>, publié par le Haut Conseil à l'Égalité entre les Femmes et les Hommes.</div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;">5 ans après #MeToo, la réalité du sexisme en France est alarmante. L’enquête dresse le constat d’une société française qui reste très sexiste dans toutes ses sphères, avec des femmes inégalement traitées par rapport aux hommes et victimes d’actes et propos sexistes dans des proportions importantes.</div><div style="text-align: justify;">Le retour en force du masculinisme dans la tête des plus jeunes hommes fait également partie du tableau et la banalisation des violences sexistes comme moyen d'affirmer leur autorité, aussi.</div><div style="text-align: justify;">Bref, depuis hier, c'est la consternation, la déception, la sidération et, en ce qui me concerne plus personnellement, une forme de colère triste.</div><div style="text-align: justify;">D'autant plus que ça fait des années qu'on nous sert du "Oh ca va hein, la société a quand même vachement progressé" et donc, d'aucuns se demandent encore pourquoi on se bat, et si le féminisme a encore une utilité.</div><div style="text-align: justify;">Parmi les chiffres qui m'ont particulièrement touchée, attristée et mise en colère (liste non exhaustive et parfaitement subjective) :</div><div style="text-align: justify;"><ul><li>41% des 18-24 ans pensent que forcer sa compagne à avoir une relation sexuelle n'est pas un viol (<a href="https://www.memoiretraumatique.org/campagnes-et-colloques/2022-enquete-ipsos-representations-des-francais-sur-le-viol-vague-3.html" target="_blank">Enquête de Mémoire Trauma</a>)</li><li>Plus d'1 Française sur 3 a déjà vécu un rapport sexuel sous la contrainte</li><li>22% des 15-34 ans considèrent que gifler sa compagne n'est pas un problème</li><li>23% des hommes de moins de 35 ans considèrent qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter</li><li>23% des hommes considèrent qu’on en fait trop sur les agressions sexuelles</li></ul><div style="text-align: justify;">Et pour couronner le tout, toujours hier, lundi 23 janvier 2023, au moment où sortait ce baromètre, sortait également une étude d'impact confirmant qu'avec <a href="https://puisquilmefaut.blogspot.com/2023/01/si-on-parlait-retraites.html" target="_blank">la réforme des retraites</a>, <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/avec-la-reforme-des-retraites-les-femmes-vont-devoir-en-moyenne-travailler-plus-longtemps-que-les-hommes-6487862">les femmes vont devoir travailler plus longtemps que les hommes</a>.</div><h4 style="text-align: left;">On peut dire que le timing était parfait.</h4><div>Par conséquent, j'ai signé cette pétition. Si le cœur t'en dis...</div><h4><a href="https://www.change.org/p/le-sexisme-chez-les-jeunes-explose-soutenez-ces-10-mesures-pour-lutter-contre?recruiter=604197893&recruited_by_id=72b91220-8700-11e6-9817-9d401f68a0fc&utm_source=share_petition&utm_campaign=share_petition&utm_term=share_for_starters_page&utm_medium=copylink&utm_content=cl_sharecopy_35487014_fr-FR%3A5" target="_blank">Le sexisme chez les jeunes explose : Soutenez ces 10 mesures pour lutter contre !</a></h4></div></div> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-59376341338095631242022-12-31T13:46:00.002+01:002022-12-31T13:46:23.565+01:00 La dame qui fait la manche au centre commercial<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8_HzpGul47Yysbc2aMa4s_pN1sjTwbSy5-f3wxujKi4XockE-_3DXiGC1PUtA7lGAxHUfNvMZNfzsSjyffW2yjAEVSAFM-hpRF3RTigBCW1-9pTIr6FYg-zAPH95OOpV4J6gwb9zV3OafCTTlIuy41O9lZFcXdxUgtQRg2HnxcdoC25tqxvXloE4gOQ/s1500/FEMME_RUE_CORA.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8_HzpGul47Yysbc2aMa4s_pN1sjTwbSy5-f3wxujKi4XockE-_3DXiGC1PUtA7lGAxHUfNvMZNfzsSjyffW2yjAEVSAFM-hpRF3RTigBCW1-9pTIr6FYg-zAPH95OOpV4J6gwb9zV3OafCTTlIuy41O9lZFcXdxUgtQRg2HnxcdoC25tqxvXloE4gOQ/s16000/FEMME_RUE_CORA.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ça fait plusieurs semaines que vois cette dame qui fait la manche, assise sur un petit bout de carton, sans barda ni sac.</div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;">Elle est juste assise là, avec un gobelet en carton à la main, au pied d’un poteau en bas des escalators.</div><div style="text-align: justify;">C’est un lieu de passage pour accéder à la galerie marchande. C’est un petit centre commercial, loin des complexes Westfield dont les banlieues regorgent.</div><div style="text-align: justify;">C’est un centre avec une trentaine de boutiques à tout casser, dont un hypermarché, un cinéma, un bowling et une salle de sport.</div><div style="text-align: justify;">Bref, tout ce qu’il y a de plus banal dans les banlieues dortoirs, à cheval sur deux communes de moins de 10 000 habitants chacune.</div><h4 style="text-align: justify;">Voilà pour le décor.</h4><div style="text-align: justify;">Il y aune dizaine de jours, alors qu’on enregistrait des records de froid* avant le 21 décembre, jour officiel de l’hiver, j’ai pris de le temps de "discuter" avec elle.</div><div style="text-align: justify;">Je mets des guillemets à "discuter" car elle n’est pas francophone. Elle a juste réussi à me faire comprendre qu’elle dormait la nuit dans une caravane mais qu’elle n’était en contact avec aucune association. J’ai cité les principales en me disant que ça lui évoquerait peut-être quelque chose. En vain.</div><div style="text-align: justify;">Je suis repartie et sur le chemin, j’ai appelé le 115. Le répondeur tournait en boucle pour me dire de patienter et qu’il y avait "un client" en attente avant moi.</div><div style="text-align: justify;">La dernière fois sue j’avais essayé d’appeler le 115, pour une autre personne près de la gare, il y avait "29 clients" avant moi et au bout de 58 minutes d’attente, j’avoue, j’avais renoncé.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Cette fois-ci, je me suis dit: "une seule personne en attente, ça va aller vite".</h4><div style="text-align: justify;">Au bout de 47 minutes, je suis tombée sur quelqu’un à qui j’ai expliqué toute l’histoire et à qui j’ai demandé si cette femme était connue du Samu social et / ou si une maraude était prévue pour aller à sa rencontre (c’est comme ça que ça fonctionne dans le 77, à Melun, là où je maraude moi-même).</div><div style="text-align: justify;">Il m’a été répondu qu’il était impossible de savoir si cette femme était connue et qu’en plus, aucune maraude n’était prévue dans ce secteur le week-end. Mais que, surtout, le 115 ne prenait que les signalements venant d’un membre de la famille. </div><h4 style="text-align: justify;">(Lunaire)</h4><div style="text-align: justify;">Pendant mes 47 minutes d’attente, j’en ai profité pour contacter par mail l’unité locale du coin.</div><div style="text-align: justify;">Dans l’après-midi, celle-ci m’a rappelée pour me dire qu’ils feraient tout leur possible pour aller à sa rencontre, mais qu’en plus, il y avait bien une maraude sociale dans ce secteur, le week-end.</div><div style="text-align: justify;">J’ai également contacté un maire du coin, de ma connaissance, pour savoir si elle était connue et / ou accompagnée par les associations locales d’entraide.</div><div style="text-align: justify;">Je n’ai pas eu de réponse.</div><div style="text-align: justify;">Aujourd’hui, je suis allée faire 2-3 courses. J’ai revu cette femme, qui venait vers moi, son gobelet en carton à la main. Je n’avais pas un centime sur moi.</div><div style="text-align: justify;">Et alors que je m’engageais dans les escalators, j’ai vu qu’elle s’est fait chasser par un vigile, qui était en train de déchirer son bout de carton pour le mettre à la poubelle, pendant qu’elle s’éloignait.</div><div style="text-align: justify;">Si je n’avais pas été dans cet escalator, je serais revenue sur mes pas pour lui demander pourquoi il faisait ça.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Qui cette femme dérange-t-elle ?</h4><div style="text-align: justify;">Elle est juste assise là, silencieuse. Elle ne gêne ni le passage ni les passants.</div><div style="text-align: justify;">Je me suis dit qu’en revenant, je lui poserais la question.</div><div style="text-align: justify;">5 minutes plus tard, évidemment, le vigile avait disparu, la femme aussi, et le carton était écrasé dans la poubelle.</div><div style="text-align: justify;">Je ne sais pas trop pourquoi j’ai décidé, avec cette histoire, de revenir sur mon blog.</div><div style="text-align: justify;">Je crois que c’est parce que j’ai de la peine pour cette femme, et pour tous les sans-abri qui se font continuellement dégager des endroits qu’ils ont choisis pour faire la manche.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">"Cachez cette misère que je ne saurais voir"…</h4><div style="text-align: justify;">Ou comment fermer les yeux sur la misère qui nous entoure, sur l’égoïsme ambiant, sur le dysfonctionnement des services d’aide, sur la pénurie d’hébergements, et sur l’absence totale de courage politique de nos dirigeants qui ne sont pourtant pas les derniers à déblatérer de grandes intentions.</div><div style="text-align: justify;">Les paroles.</div><div style="text-align: justify;">Les actes.</div><div style="text-align: justify;">La réalité.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/9X0P4wOiddY" title="YouTube video player" width="560"></iframe></div><div style="text-align: center;"><i>Emmanuel Macron, 27 juillet 2017.</i></div><div style="text-align: center;"><i><br /></i></div><div style="text-align: justify;">Bref… 2022 s’achève comme elle a commencé, comme toutes les autres années.</div><h4 style="text-align: left;">Puisse 2023 (vous) être douce, positive, meilleure que 2022, engagée et solidaire.</h4><div style="text-align: justify;"><i><span style="font-size: x-small;">* Quant à aujourd’hui, 31 décembre, c’est un record de chaud. Mais c’est un autre sujet.</span></i></div></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-44697797660323550692022-11-06T16:57:00.002+01:002022-11-06T16:57:39.885+01:00Et soudain... Mastodon<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjqKORpLmU-OnMtyVkFrHe8axFDY1is756_JG65SnVmGy2XFrVyWMMpw4g8z7Ka6ADYVdKXokPjggUu0WzXEIy0vrLNmoUDgla5NkZoutHquUHPr_hG6vfxylt_ggbrZr6HiANwZxXMYxib4DD9QsjFyy2Zj9qJ_pPoJOMC0uRcQEV5yGymkDdXIzYwQ/s1500/MASTODON.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjqKORpLmU-OnMtyVkFrHe8axFDY1is756_JG65SnVmGy2XFrVyWMMpw4g8z7Ka6ADYVdKXokPjggUu0WzXEIy0vrLNmoUDgla5NkZoutHquUHPr_hG6vfxylt_ggbrZr6HiANwZxXMYxib4DD9QsjFyy2Zj9qJ_pPoJOMC0uRcQEV5yGymkDdXIzYwQ/s16000/MASTODON.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il aura donc fallu qu’Elon Musk fasse joujou avec Twitter pour que je reprenne le clavier et me retrouve à bloguer de nouveau après des mois de flemmingite aiguë.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Un jour, une polémique</h4><div style="text-align: justify;">Ce n’était pourtant pas les sujets qui manquaient ces dernières semaines. Un jour, une polémique. Ça aurait pu donner "un jour, un coup de gueule, un billet de blog".</div><div style="text-align: justify;">Mais après, on aurait dit que je râle tout le temps, que je fais rien que me plaindre et tout ça.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Et pourtant...</h4><div style="text-align: justify;">Et pourtant, dans tout ce marasme, les moments de joie ou de petits plaisirs n’ont pas manqué : des vacances estivales absolument parfaites (sans doute les meilleures de ma vie depuis au moins 5 ans), une éclate totale au boulot, des bouquins à la pelle qui m’ont enchantée, des films qui m’ont fait vibrer… ma vie tout simplement. Car malgré mes coups de gueule incessants, je kiffe ma vie.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Adieu WhatsApp</h4><div style="text-align: justify;">Il y a 2 ans, je me suis barrée de WhatsApp car je me suis dit "ça va. Je file déjà pas mal de datas à FacebookMetaZuckerberg, je peux bien me passer de WhatsApp". Juste pour voir. Comme ça.</div><div style="text-align: justify;">Je suis donc partie sur Signal, comme beaucoup de gens.</div><div style="text-align: justify;">Je me suis faite enguirlander par plein de monde en mode "t’es reloue à pas être sur WhatsApp" mais finalement, je n’y suis jamais revenue et je vis très bien sans, et très bien sur Signal.</div><div style="text-align: justify;">Je me dis que quand on veut vraiment contacter les gens, y’a moyen de le faire autrement que sur une appli.</div><div style="text-align: justify;">Sauf pour les conversations de groupe. Ça c’est quand même super pratique. Mais Signal offre une très bonne alternative, ça marche impec et j’y suis toujours, depuis 2 ans.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Bonjour Mastodon</h4><div style="text-align: justify;">Mais revenons aux premières lignes de ce billet. Depuis plusieurs jours, c’est branle-bas de combat sur Twitter.</div><div style="text-align: justify;">Elon Musk est en train de casser le jouet de millions d’utilisateurs. Le mec est totalement stratosphérique et chacun y va de ses spéculations sur le devenir de l’oiseau bleu avec ce mec totalement chelou à sa tête.</div><div style="text-align: justify;">Par conséquent, comme pour Signal avec WhatsApp, c’est Mastodon qui est en train de surchauffer ces dernières heures, avec l’arrivée massive de twittos qui anticipent et qui se "réfugient" chez Mastodon.</div><div style="text-align: justify;">Une sorte de migration numérique.</div><div style="text-align: justify;">Évidemment, comme je suis un mouton, j’ai suivi le mouvement et j’ai créé mon Mastodon.</div><div style="text-align: justify;">J’y suis depuis ce matin... après moults manipulations (et les éminents conseils de <a href="https://piaille.fr/web/@elodiejauneau/109297119036996963" target="_blank">Cécile Duflot</a>, <a href="https://desfraisesetdelatendresse.blogspot.com/" target="_blank">Laurent </a>et <a href="https://mastodon.top/@t0pol" target="_blank">Ronald</a>) puisque, comme toute nouveauté, la paresse intellectuelle face au changement, s’est manifestée très vite.</div><div style="text-align: justify;">Mais finalement, depuis que j’y suis, j’y suis pas mal.</div><div style="text-align: justify;">Et c’est encore la copine <a href="https://piaille.fr/web/@dominiquebouissou/109297065302873865" target="_blank">Dominique</a> qui résume le mieux l’ambiance qui règne sur Mastodon depuis ce matin.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgXpBxXPo1LdzcwSoWpoRmh88V8PT8XFtecYcJu1_dg8RVPsPuuL1DYOY-0I2Fi1GpZ7yK0Lf0K_iRTxGJsVvk7c8ubKvo2ZEBSpkSGexkw_O7zc-hj9XngU6fPAv_y_wDdL8W-GHiXD7XxiQcelAfv4pFsTHWilGBUgFgfr3DF7SSuUgG1LNt9UhcuKA" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="399" data-original-width="1286" height="124" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgXpBxXPo1LdzcwSoWpoRmh88V8PT8XFtecYcJu1_dg8RVPsPuuL1DYOY-0I2Fi1GpZ7yK0Lf0K_iRTxGJsVvk7c8ubKvo2ZEBSpkSGexkw_O7zc-hj9XngU6fPAv_y_wDdL8W-GHiXD7XxiQcelAfv4pFsTHWilGBUgFgfr3DF7SSuUgG1LNt9UhcuKA=w400-h124" width="400" /></a></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bref. Quand je relirai ce billet dans quelques semaines, je me dirai peut-être "nan mais n’importe quoi, ça fait 6 mois que j’y ai pas les pieds".</div><div style="text-align: justify;">Ou alors peut-être que dans quelques semaines, les 16958 twittos qui me suivent m’auront rejointe sur Mastodon et qu’on sera en train de piailler de bon cœur.</div><div style="text-align: justify;">Ou pas.</div><div style="text-align: justify;">On verra.</div><h4 style="text-align: justify;">En attendant, tu viens ?</h4><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://piaille.fr/@elodiejauneau" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="505" height="79" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg337075p4up9Ysj2InMwMxGaK2HAA_xXgjWjLe6K_q684YVhPJ_spQpzYw_SQ3ZGFhCuZR51wChmjgL-cEjoqHhBdJd8_QqodNXHCEFJH2n3sM4RWzYh3g9PVBwgHsljFWV7rHaY1TuIYvdShP9tUBXrPe69jBQ396szFKbkM1evP53Dc_FA0Oy_J98w/w200-h79/Sans%20titre-2.png" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://piaille.fr/@elodiejauneau" target="_blank">Go sur Mastodon</a></td></tr></tbody></table></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-86821484381477105252022-07-22T16:39:00.004+02:002022-07-22T16:39:56.477+02:00La Rue fracasse. La Rue exclut. La Rue tue. (Ervé)<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5694_Dt18HxlQgfjj_2huzIfns2-04kT8s4_feNjSR0VZZ-Zf0rfxQU5NMDa9RryFlx-JAZMmyDfN_Eh8hbuPaif1c7PDq4P_0ZmiyJ8xbiqEtIgYKf3dJnwHSacxkIXOXNAQTXvut3oskDCtkp1Le1ttaEXZZCA_TQh_S6jL1oTE9FwGK-mmAPRD_A/s1500/ECRITURES_CARNASSIERES_ERVE.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5694_Dt18HxlQgfjj_2huzIfns2-04kT8s4_feNjSR0VZZ-Zf0rfxQU5NMDa9RryFlx-JAZMmyDfN_Eh8hbuPaif1c7PDq4P_0ZmiyJ8xbiqEtIgYKf3dJnwHSacxkIXOXNAQTXvut3oskDCtkp1Le1ttaEXZZCA_TQh_S6jL1oTE9FwGK-mmAPRD_A/s16000/ECRITURES_CARNASSIERES_ERVE.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je viens de finir la lecture d'un livre particulier : <i>Écritures carnassières</i>, d'Ervé, préfacé par Guy Birenbaum.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Un livre particulier</h4><div style="text-align: justify;">C'est un livre particulier pour moi car je crois pouvoir affirmer qu'Ervé (plus connu sur Twitter sous le nom de <a href="https://twitter.com/Croisepattes" target="_blank">Croisepattes</a>) fait partie des tous premiers twittos que j'ai suivis quand j'ai débarqué sur le réseau en septembre 2011. </div><div style="text-align: justify;">Pareil pour Guy Birenbaum. Je lai suivi très tôt sur Twitter et quand j'ai ouvert ce blog début 2012, <a href="https://guybirenbaum.com/" target="_blank">le sien a rejoint ma blogroll</a> dans la foulée et n'en est plus jamais sorti (mais ça se voit pas parce que ma blogroll est complètement pétée depuis plusieurs semaines et je ne sais pas pourquoi...)</div><div style="text-align: justify;"><i>(D'ailleurs, <a href="https://guybirenbaum.com/2022/06/26/toutes-les-histoires-sont-vraies/" target="_blank">Guy Birenbaum sort lui aussi un livre prochainement</a>. Et pour chaque précommande, on recevra la photo de couverture en tirage original, numéroté et dédicacé. Une photo qu'il a prise en août 1981. Classe.)</i></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Au ras du sol</h4><div style="text-align: justify;">Ce livre est particulier aussi parce qu'Ervé vit dans la rue et que, en tant que maraudeuse sociale depuis deux ans, ses écritures carnassières résonnent singulièrement en moi en interrogeant mon engagement et mon bénévolat.</div><div style="text-align: justify;">Et en même temps, il confirme ce que je dis depuis deux ans : c'est la décision et l'engagement les plus importants que j'ai pris ces dernières années.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Une sulfateuse</h4><div style="text-align: justify;">Le livre d'Ervé est une sulfateuse qui te sort de ta zone de confort.</div><div style="text-align: justify;">Ses écritures sont carnassières, brutes de fonderie et terriblement poétiques.</div><div style="text-align: justify;">Malgré la rugosité de la vie qui ne l'a pas épargné comme on dit, ce livre fait du bien et devrait être lu par tous-tes les adeptes du "Y a qu'à faut qu'on" et du "Quand on veut, on peut".</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">"La vie, la pute"</h4><div style="text-align: justify;">Par moment, certains passages ne m'inspiraient rien d'autre que cette expression : "La vie, la pute".</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et enfin, <i>Les Écritures carnassières</i> d'Ervé lèveront enfin le voile sur le pourquoi du comment son pseudo Twitter est Croisepattes.</div><blockquote><div style="text-align: justify;">Comme moi, il ne touche pas le revenu minimum, pas envie d'en faire la démarche au bout de plusieurs refus. Tous les deux, nous sommes d'accord pour constater que bien trop souvent les travailleurs sociaux s'adressent à nous comme à des enfants. J'ai cinquante balais et ce n'est pas une gamine de trente ans qui va me faire la leçon. Je préfère bosser un peu et faire la manche. Lui non. Pas la force.</div></blockquote><p><b>C'est un beau livre qui se lit aussi vite que la chandelle de sa vie qu'il consume par les deux bouts. </b></p></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-9076616487511515832022-06-13T18:49:00.001+02:002022-06-15T09:58:26.533+02:00S'il vous plaît, votez<div style="text-align: justify;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8AB7AnuCQzUUhVJ3lEsdMqGZRm8uVU6YaIbT6_q11hxm8ZWlFd_BTuCjfi_Fh2oZH2AVlRUi0kcV0pazwGXuYDRrhK1ZCRiDQ39M5RQd5U4CdhZv23cTFRdoD8M_XK0RulKHLcm5RmL8e-VzmYLHnSx9R7ADKPxAb6vbyAHfwK_rsPPl2uobLA2kOzA/s1500/JEUNES_VOTE.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8AB7AnuCQzUUhVJ3lEsdMqGZRm8uVU6YaIbT6_q11hxm8ZWlFd_BTuCjfi_Fh2oZH2AVlRUi0kcV0pazwGXuYDRrhK1ZCRiDQ39M5RQd5U4CdhZv23cTFRdoD8M_XK0RulKHLcm5RmL8e-VzmYLHnSx9R7ADKPxAb6vbyAHfwK_rsPPl2uobLA2kOzA/s16000/JEUNES_VOTE.png" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span face="FranklinGothic-Book, sans-serif" style="background-color: white; color: #88949d; font-size: 13px; text-align: start;"><a href="https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/des-debats-sur-l-environnement-dans-tous-les-lycees-de-france-vendredi-15-mars-1552299865" target="_blank">© Maxppp</a></span></td></tr></tbody></table><br />Ce matin, comme tous les matins, le nez dans mes flocons d'avoine et mes fruits, la tête dans le sac, les yeux encore tous collés, les cheveux en bataille, j'écoutais France Inter. Comme tous les matins.</div><div style="text-align: justify;">7h20, c'est l'heure de la chronique "En toute subjectivité". Je sais plus trop qui l'anime quand, mais en gros, chaque matin, quelqu'un prend la parole pendant 2 minutes pour parler du sujet de son choix. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Cécile Duflot</h4><div style="text-align: justify;">En vrac et dans le désordre : Natacha Polony, Anne-Cécile Mailfert, Alexandre Devecchio, Etienne Gernelle et Cécile Duflot.</div><div style="text-align: justify;">Ce matin, comme tous les mardis, <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-toute-subjectivite/en-toute-subjectivite-du-mardi-14-juin-2022-8956018" target="_blank">c'était donc Cécile Duflot</a>. </div><div style="text-align: justify;">Je suis quasiment toujours d'accord avec elle même si je dois bien avouer que le ton de sa chronique, un peu trop "lue", n'est pas idéale pour me sortir de ma torpeur (<a href="https://www.elodiejauneau.fr/2021/08/bref-je-ne-suis-pas-du-matin.html" target="_blank">je ne suis pas du matin</a>...).</div><div style="text-align: justify;">Ce matin donc (passion répétition), elle avait décidé, comme d'autres avant elle, de revenir sur ce premier tour des législatives qui a enregistré une abstention record. C'est un record à chaque élection mais plus encore aux législatives dont le taux de participation baisse continuellement depuis 1967.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">De l'abstention des jeunes</h4><div style="text-align: justify;">Mais bien plus encore que l'abstention en général, c'est celle des jeunes qui désolait Cécile Duflot ce matin.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i><b>[Mode réac ON]</b></i></div><div style="text-align: justify;">Il faut dire que les jeunes, ça gueule, c'est vénère, ça insulte les profs, ça manifeste, ça bavarde en cours, ça fume des joints, ça rigole bruyamment dans la rue...</div><div style="text-align: justify;"><div>Mais ça vote pas des masses.</div></div><div style="text-align: justify;"><b><i>[Mode réac OFF]</i></b></div><div style="text-align: justify;"><b><i><br /></i></b></div><div style="text-align: justify;">Ainsi, un récent sondage nous a donc appris que 69% des jeunes de 18-24 ans et 71% des 25-34 ans n'ont pas voté dimanche dernier. Tandis que nos parents et nos grands-parents, eux, se déplacent plus que la moyenne puisqu'ils sont "seulement" 35% à avoir poney le jour du scrutin.</div><div style="text-align: justify;">Donc, pour résumer, celles et ceux qui sont les plus concernés par l'état du monde qu'on est en train de déglinguer et qu'on on leur laisse, préfèrent faire des colliers avec leurs crottes de nez que d'aller voter. En gros.</div><div style="text-align: justify;">[Message pour la team 1er degré : bois un coup, respire, et reviens].</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Moi, j'ai toujours voté</h4><div style="text-align: justify;">C'est bizarre... Moi j'ai toujours voté. Dès que j'ai pu.</div><div style="text-align: justify;">Enfin sauf aux régionales de 2010 parce que j'étais bloquée dans un embouteillage entre Fontenay et l'A86 à quelques minutes de la fermeture du bureau de vote.</div><div style="text-align: justify;">J'ai eu 18 ans fin 1996.</div><div style="text-align: justify;">Donc j'ai voté pour la première fois aux législatives de 1997. Joli baptême. Duel Dupont-Aignan / Michel Berson. Mon premier vote de gauche. Mon premier vote contre Dupont. Le premier d'une longue série. Raté. Élu maire de Yerres 2 ans avant, le gus "anti-système" est candidat à tout, tout le temps, et élu non-stop depuis 27 ans. Pépouze. On peut donc être antis-système et cumuler les mandats dans le temps pendant 3 décennies.</div><div style="text-align: justify;">Et depuis cette date, je n'ai jamais dévié. Je n'ai jamais manqué un vote. Je pense, d'ailleurs, que ma mère ne l'aurait pas permis. </div><div style="text-align: justify;">Chez nous, le vote a toujours été secret. Pas question de dévoiler qui votait quoi, même si, par déduction et avec du recul, tout le monde sait qui a voté quoi.</div><div style="text-align: justify;">Chez nous, on partait du principe que si tu votes pas, tu te tais.</div><div style="text-align: justify;">Mes études en fac d'histoire sont évidemment venues conforter cet adage. Paris 7. Denis Diderot. De l'amiante à tous les étages du sol au plafond. Des grèves en veux-tu en voilà. Des AG. Des manifs. Histoire politique, histoire des femmes, colonisation, décolonisation... Autant te dire que très rapidement, j'ai fait mien ce rituel électoral.</div><div style="text-align: justify;">2002. J'ai voté Noël Mamère en mode "vote contestataire" en me disant que, de toutes façons, je voterais Jospin au 2nd. La suite, on la connaît. Et je me suis jurée, après cette date, que plus jamais je ne voterais contestataire ou "utile" comme on dit aujourd'hui, au premier tour.</div><div style="text-align: justify;">Bref.</div><div style="text-align: justify;">Par conséquent, même si je peux comprendre le désintérêt, le désamour, voire le rien-à-foutrisme politique, j'ai quand même du mal à admettre que le vote soit perçu comme un gadget ou un truc inutile.</div><div style="text-align: justify;">On aura beau m'opposer tous les arguments possibles, je resterai plantée dans mes convictions (la démocratie, les élections libres, la liberté d'expression et de vote, le vote des femmes qui en ont été privées jusqu'en 1945...etc.)</div><div style="text-align: justify;">Re-bref.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">S'il vous plaît, votez</h4><div style="text-align: justify;">Alors quand j'entends les jeunes et les moins jeunes des jeunes qui gueulent parce que Parcours Sup, parce que Ok Boomer, parce que pouvoir d'achat, parce que précarité, parce que pollution, parce que surconsommation, mais qui ont poney le jour des élections, j'avoue ne pas très bien comprendre.</div><div style="text-align: justify;">Donc, ce matin, j'étais d'accord avec Cécile Duflot. 100 fois. 1000 fois.</div><div style="text-align: justify;">Elle était très émue. En colère. <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-toute-subjectivite/en-toute-subjectivite-du-mardi-14-juin-2022-8956018" target="_blank">Des sanglots dans la voix</a>.</div><div style="text-align: justify;">Et elle avait raison.</div><blockquote><div style="text-align: justify;">Alors, s’il vous plaît, c’est la prière d’une vieille écologiste qui aurait tant aimé que nous ne perdissions pas autant de temps, s’il vous plaît, votez.</div></blockquote><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-toute-subjectivite/en-toute-subjectivite-du-mardi-14-juin-2022-8956018" target="_blank"><i>La jeunesse engagée mais qui s’abstient</i>, la chronique de Cécile Duflot sur France Inter </a></p>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-59342056603072633602022-06-07T21:54:00.000+02:002022-06-07T21:54:22.514+02:00Violences sexistes et sexuelles en politique : Lettre à Jean-Luc Mélenchon<div style="text-align: left;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdlvNGVGkZ9QsVzZvaiclf4SaGyEh2pTUMhxbeAzO2topnzeLJzLA9WhHF9tzdsEpc4vT_pvf7_40mGqqWZGLA1OWzBXuaaEini9bDMSH_oOkhyP2--0elCxFac9qhKp-EFtaH9RDUVd-zfFZ03Scr6KTIc7cWe9mUeoRSMBldgO9lUrfXPMcQ-_EQOQ/s1500/VSS_LFI.png" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdlvNGVGkZ9QsVzZvaiclf4SaGyEh2pTUMhxbeAzO2topnzeLJzLA9WhHF9tzdsEpc4vT_pvf7_40mGqqWZGLA1OWzBXuaaEini9bDMSH_oOkhyP2--0elCxFac9qhKp-EFtaH9RDUVd-zfFZ03Scr6KTIc7cWe9mUeoRSMBldgO9lUrfXPMcQ-_EQOQ/s16000/VSS_LFI.png" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="background-color: white; color: #606060; font-family: "Atlas Grotesk", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; text-align: start;"><a href="https://www.mediapart.fr/journal/france/250522/violences-sexuelles-gauche-des-avancees-et-des-tatonnements" target="_blank">© Photo Anthony Dehez / REA</a></span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Cher Jean-Luc,</div>
<div style="text-align: justify;">Cher Camarade, </div>
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On dit souvent de moi que je ne lâche rien. Je ne sais pas si c'est vrai ou
non. Mais ce dont je suis à peu près sûre, c'est que sur certains sujets, j'ai
tendance à être pugnace, voire carrément reloue.
</div>
<div style="text-align: justify;">
Et sur le sujet des violences sexistes et sexuelles, je peux carrément me
transformer en <i>troll</i>.
</div>
<div style="text-align: justify;">
J'assume et je ne m'en excuse pas. Je ne peux imaginer que tu m'en tiennes
rigueur puisque depuis maintenant près de 10 ans, nombre de tes supporters se
comportent de la sorte sur les réseaux sociaux, et j'en ai fait les frais.
J'ai même porté plainte contre plusieurs d'entre eux.
</div>
<div style="text-align: justify;">Mais c'est un autre sujet.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mon sujet aujourd'hui, c'est que nous sommes à moins d'une semaine du 1er tour
des Législatives et que j'ai deux questions qui tournent en boucle dans ma
tête et que je n'ai de cesse de pousser sur Twitter, dans l'attente d'une
réponse de la France Insoumise, ou, carrément, soyons fous : de toi, yourself.
</div>
<div style="text-align: justify;">En vain.</div><div style="text-align: justify;">Alors je vais faire court et bref.</div>
<div style="text-align: justify;">Bref et intense comme on dit.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><h4>Les violences sexuelles et sexistes</h4><div>Il y a 4 ans, plusieurs enquêtes et témoignages sont sortis dans la presse au
sujet d'un député de La France Insoumise qui aurait eu un "comportement
inapproprié" (c'est la nouvelle expression <i>mainstream </i>pour
"comportement de porc") avec une ou des militantes du parti.</div></div>
<div style="text-align: justify;">
Le nom de ce député n'a jamais été cité, et ces enquêtes et témoignages
expliquent justement pourquoi les femmes qui témoignent ont fait le choix de
ne pas citer son nom : crainte, pression, rouleau compresseur médiatique,
découragement... Bref, comme d'habitude, les victimes ont peur de l'après.
</div>
<div style="text-align: justify;">
Ma question, je te rassure, n'est pas de savoir qui est ce député. Ma
question, c'est de savoir si, 4 ans plus tard, la <i>Nupes'Coalition</i> l'a
réinvesti ou pas ? En effet, je ne peux imaginer que toi, tu ne sois pas au
courant...
</div>
<div style="text-align: justify;">
Compte tenu du contexte, tu comprendras qu'il m'est difficile de ne pas avoir
de réponse à cette question.</div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://twitter.com/ElodieJauneau/status/1528387550603255809" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="" data-original-height="1295" data-original-width="1108" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjpnt9OMkWlbR8ZOg9cL416GOWOfzVs2PT7huFPCeIMy5-vHVaHm517Ii24ZwLod78Fe0dsT9Tt_BAdd1AT7aEEcK7U7I2oCWW_3mfNcbF8miv9-MmBhIdotnWOmTnGqtuphjhknhkeC7XkO6Ve7Ol0I1LoZVhcuRgqtiks7yHuPa89yP4ZroR_PMjDnw=w548-h640" width="548" /></a></div><h4>La boîte de Pandore</h4><div>Mais comme une affaire n'arrive jamais seule et que la boîte de Pandore ne demande qu'à être ouverte, voilà qu'on découvre il y a quelques jours dans <i><a href="https://www.mediapart.fr/journal/france/250522/violences-sexuelles-gauche-des-avancees-et-des-tatonnements" target="_blank">Médiapart </a></i>que le député Ugo Bernalicis aurait eu, lui aussi, des "comportements inappropriés" il y a quelques années, qu'un signalement aurait alors été fait à la cellule du parti dédiée aux violences sexistes et sexuelles mais que ce signalement aurait été enterré à la faveur d'un changement d'équipe à la direction de cette cellule d'écoute et d'accompagnement.<br />Tu comprendras mon désarroi - je n'en doute pas - et donc, les questions qui me taraudent, voire m'obsèdent...</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://twitter.com/ElodieJauneau/status/1531513901472534528" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="" data-original-height="1092" data-original-width="1100" height="497" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiYEDeQsoOvPPw0YZN_XefsRWxbx5MRqh2Ev0hamaptNQSrfIfOqr54bg8_1PLHt6E7p1xwEBvVzILZ72lRbK_N3M8WzfEt5zi_Vvc1iLZYBorVvUWJkscKh8sb2AC-TU_CuYRigVXE3nH1QZb_dP5pP2FrPZTAXoi3qJSO75cwNHWTFtHy8LGJim0Syw=w502-h497" width="502" /></a></div></div></div><h4 style="text-align: left;">Et soudain... La matinale de France Inter</h4><div style="text-align: justify;">Alors, forcément, quand je t'ai entendu t'énerver de bon matin sur France Inter aujourd'hui, je suis sortie comme une balle de ma douche (on est passé à deux doigts de l'accident domestique), j'ai saisi mon téléphone intelligent, j'ai cliqué sur "réagir" dans l'appli de la radio, j'ai posé mes 2 questions dans l'appli, par mail mais aussi dans Twitter... Et bien entendu, elles ne t'ont pas été posées. </div><div style="text-align: justify;">C'est pas grave , j'ai l'habitude. A chaque fois que je contacte le 7-9 d'Inter pour poser une question sur les violences sexuelles et sexistes, ma question se perd en chemin.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://twitter.com/ElodieJauneau/status/1534062588765556738" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="" data-original-height="1086" data-original-width="1093" height="472" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiw6k_mc6vTiDixXTKvXKuRzFYoIRJJVJ2FMgFxu1vM0dULkpGlFNAO4rFGkapcSnCykqbBH2rXU2FFwKL_SofKeCn44W7cpmr6OTK69k0Ao_QI3jjKZqawa9jEXKEwvdvGKgy7AqUwOtVDtfI8oaxET8QmarddH7eiCLbB5Y3qn5E6XLK6Lg8wcr-lAw=w476-h472" width="476" /></a></div>La routine, quoi.</div><div><div style="text-align: justify;">Le problème, c'est que, comme toute bonne militante politique qui se respecte, je suis parano.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Taha Bouhafs</h4><div style="text-align: justify;">Et comme je suis parano, j'en arrive même à douter du signalement pour violences sexistes et sexuelles qui a visé Taha Bouhafs. </div><div style="text-align: justify;">Genre, j'en arrive à me dire que, finalement, tu t'es rendu compte que le gars, c'était quand même pas le candidat du siècle avec ses embardées et ses dérapages clivants, et qu'un bon vieux signalement pour violences sexistes et sexuelles, ça serait imparable pour le "débrancher", comme on dit dans le jargon.</div><div style="text-align: justify;">Et en plus, ça expliquerait la légère foirade en matière de timing et de calendrier entre le moment où le type est reçu par la cellule de La France Insoumise, son communiqué de presse annonçant qu'il renonce, vos tweets de soutien chez LFI et le dévoilement public du signalement en question.</div><div style="text-align: justify;">Mais, j'ai envie de croire que je divague totalement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais, du coup, cher Jean-Luc, si je divague complètement, comment expliques-tu que Taha Bouhafs ait été débranché en quelques jours seulement, à cause d'un signalement pour violences sexuelles et sexistes, mais que le Député-dont-personne-ne-prononce-le-nom et Ugo Bernalicis, ça passe crème ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">C'est pas un petit sujet, Jean-Luc, les violences sexuelles et sexistes en politique. </div><div style="text-align: justify;">Et tu l'as dit plusieurs fois.</div><div style="text-align: justify;">Mais il reste encore des non-dits, et ça, c'est pas possible, Jean-Luc.</div><h4 style="text-align: left;">Alors... On fait quoi, maintenant ?</h4></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-1167931640393676242022-05-13T09:33:00.005+02:002022-05-13T09:50:48.427+02:00NUPES mais pas trop<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlgYQVDmaswOJmjc-AYy_QhOeNyyg2l6utsjeX7hsgVuxTz3DmaqEobkBVh1LVIeQyO0S257oCMwI--9YeoxP1CSvcYa_eTrmkUsyQA7WsS8B4QzdzoNud0BqnHpAB-YIC0IeJMopdbU5yEfbr9vHoawG3iuWQtqvWDoONDCgd51se3rYrEKbDyrTgrQ/s1500/NUPES.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlgYQVDmaswOJmjc-AYy_QhOeNyyg2l6utsjeX7hsgVuxTz3DmaqEobkBVh1LVIeQyO0S257oCMwI--9YeoxP1CSvcYa_eTrmkUsyQA7WsS8B4QzdzoNud0BqnHpAB-YIC0IeJMopdbU5yEfbr9vHoawG3iuWQtqvWDoONDCgd51se3rYrEKbDyrTgrQ/s16000/NUPES.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Moi qui ai appelé à l'union de la gauche depuis au moins deux ans en vue de la Présidentielle, je ne pouvais que me réjouir qu'un accord fût trouvé avant les législatives.<br />Et pourtant... Même si ma première réaction a été d'être soulagée voire satisfaite, mon enthousiasme est retombé comme un soufflé.</div><div style="text-align: justify;">D'un point de vue totalement géocentré, je suis néanmoins contente que la candidate de ma circo soit verte. D'abord parce que je pense que l'écologie est le combat du présent et de l'avenir et parce qu'elle a toute sa place au Parlement, ensuite parce que les noms des candidats PS putatifs qui circulaient dans ma contrée étaient loin de vendre du rêve que, si l'un d'eux avaient été investis, j'aurais vraiment eu du mal à voter pour lui. Si la gauche avait été éparpillée façon puzzle, je pense que j'aurais, de toutes façons, voté vert.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Oui mais...</h4><div style="text-align: justify;">Ah ben oui, parce qu'il y a un "mais". La candidate qui sera la mienne vient tout juste d'atterrir en parachute. Une de plus. Et j'ai un vrai problème avec cette pratique du parachutage. Pratique d'un autre âge, pratique révélatrice de petits arrangements entre amis et d'accord d'appareils, totalement déconnectés du territoire.</div><div style="text-align: justify;">D'aucuns me répondent que les députés ont vocation à voter les lois du pays, à échelle nationale et que donc, l'ancrage territorial, on s'en bat les reins. Si tel est le cas, pourquoi rattacher nos député-e-s à un territoire alors ? </div><div style="text-align: justify;">Pour avoir été collab parlementaire en circonscription pendant 3 ans, il est clair que si mon boss avait été un as du parachutage, ça n'aurait pas du tout été la même. Comment prétendre répondre aux attentes des citoyens et des citoyennes d'une circonscription si on entrave que dalle au territoire ?</div><div style="text-align: justify;">D'autres considèrent qu'il faut revenir sur le cumul des mandats et permettre aux maires de cumuler avec le mandat de député car ça leur garantit un ancrage territorial et cela nous évite ainsi d'avoir des élus "hors-sol".</div><div style="text-align: justify;">Et ce sont parfois les mêmes qui tiennent les deux discours.</div><div style="text-align: justify;">Si les élus sont hors-sol, ils sont les seuls responsables, et les appareils de leurs partis avec eux.</div><div style="text-align: justify;">Cela dit, il semble que les électeurs et les électrices s'en foutent complètement puisque ma députée actuelle a elle-même été parachutée dans ma circo en 2017, après avoir été la trésorière de campagne de François Fillon. Ne ris pas, s'il te plaît. Un peu de pitié, merci.</div><h4 style="text-align: left;">Passion contradiction.</h4><h4 style="text-align: justify;">N comme "Nouvelle"... ou pas</h4><div style="text-align: justify;">Dans la NUPES, comme ailleurs, on a aussi inventé le concept du parachutage, déparachutage et reparachutage. Ainsi, des gus ont été téléportés d'un département à un autre puis débranchés pour être rapatriés dans leur circo d'origine alors qu'ils sont déjà élus depuis 1000 ans, cumulards à vie de mandats multiscalaires allant de la ville au département puis à la région puis la députation puis à nouveau la région pour enfin être à nouveau candidat à la députation.</div><div style="text-align: justify;">Chacun défendant son bout de gras pour sauver ses fesses, son avenir, son plan de carrière, son business plan personnel, voire sa convention obsèques.</div><div style="text-align: justify;">Dans ces conditions, voire que la NUPES dont le N veut dire "Nouvelle", se comporte comme tous les apparatchos des partis qu'elle réunit, me laisse un goût un peu indigeste. </div><div style="text-align: justify;">Les négociations psychodramatiques auxquelles on a assisté dans la conclusion de cet accord sorti au forceps laissaient plutôt croire à des combats de coqs, à des batailles d'égos, voire à des "concours de bites", comme on dit dans le jargon, plutôt qu'à des batailles idéologiques de gauche.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">D'abord sauver le contenant avant de sauver le contenu.</h4><div style="text-align: justify;">Voilà précisément ce qui a fait retomber mon soufflé enthousiaste. J'ai beau avoir quitté le PS, la politique ne m'a jamais quittée et même quand je fais tout pour mettre la tête dans le sable parce que tout ce cirque me soule et me consterne, la politique revient à moi, telle Lagardère.</div><div style="text-align: justify;">Et j'assiste, médusée, à des investitures moisies, discutables, voire totalement incompréhensibles, à la Nupes comme ailleurs, à droite comme à gauche, LREM qui investit des candidats accusés de violences sexistes et sexuelles, le PS qui investit des gus opposés aux droits LGBTQIA+, le PC qui maintient la candidature de son chef, toujours accusé à l'heure actuelle d'emploi fictif, et le silence de toute la gauche quand on dénonce ces investitures totalement foireuses.</div><div style="text-align: justify;">Ainsi, en quelques années, et encore plus ces derniers jours, on assiste à une instrumentalisation des violences sexistes et sexuelles juste pour se racheter une conscience.</div><div style="text-align: justify;">Et quand je tombe sur <a href="http://www.jegoun.com/2022/05/bouhafs-sans-soif.html" target="_blank">Taha Bouhafs</a> et sur la façon dont a communiqué La France Insoumise depuis 3 jours à son sujet, on me répond:</div><blockquote><div style="text-align: justify;">C'est pire à droite.</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><div>Et quand je fais la liste des investitures moisies à droite, on me répond :</div><blockquote><div>Et à gauche ? Personne ?</div></blockquote><div>Moi qui combats les agresseurs, les harceleurs et les harceleuses, les fraudeurs et les fraudeuses de tous bords, depuis des années, j'ai eu droit à des accusations d'impartialité selon qu'ils ou elles sont de gauche ou de droite.</div><div>On aura tout vu.</div><div>Cela dit, le nombre d'élus de droite étant ce qu'il est, pas étonnant que ce soit dans leurs rangs qu'on en trouve le plus, hein.</div><div><br /></div><h4 style="text-align: left;">RIP l'enthousiasme</h4><div>Alors, comme j'ai voté Roussel (malgré l'affaire qui porte son nom) sans enthousiasme au 1er tour de la Présidentielle, je voterai pour "ma" candidate de la Nupes au 1er tour des Législatives, sans enthousiasme, mais en cohérence, parce qu'elle est verte et qu'elle est de gauche et que, pour une fois que je n'ai pas à choisir entre what1000 candidats de gauche, je ne vais pas me priver.</div><div><br /></div><div>Mais franchement, le chantier à gauche est tellement immense qu'en quelques années seulement, je suis passée de l'espoir au dégagisme, en me disant que rien ne sera possible sans dégager tous-tes celles et ceux qui sont là depuis 1000 ans et qui sont toutes et tous comptables et responsables du bordel actuel.</div><h4 style="text-align: left;">Bref, je suis blasée.</h4><div>Finalement, la seule bonne nouvelle de la journée d'hier, c'est la condamnation de M'jid El Guerrab, Député En Marche depuis 5 ans, à trois ans de prison, dont 2 avec sursis et 2 ans d'inéligibilité, pour avoir failli tuer à coups de casque <a href="https://blogs.mediapart.fr/boris-faure/blog/260422/un-essai-sur-la-violence-en-politique-sort-ce-jeudi-coups-de-casque" target="_blank">l'ami Boris Faure</a>.</div><div><br /></div><div>Et à l'heure où j'achève ce billet, on vient d'avoir confirmation que la majorité présidentielle, vient (enfin !) de lâcher Stéphane Trompille, Député de l'Ain, condamné en 2020 pour harcèlement sexuel et licenciement abusif.</div><div><br /></div><div><b><span style="font-size: medium;">Et sinon, pour finir en légèreté, est-ce que tu savais que "nupes" en anglais, ça veut dire "biffle" en français ?</span></b></div></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-57992856131128990712022-04-29T09:17:00.003+02:002022-04-29T09:25:15.760+02:00Xavier ou la puissance des ravages de la rue<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6MzYtfPxU76K-jA50Hs9y-YdyJd2uaZ8yUsqgdNEdw_pN6mwRMf7fPMgP0FkYt7v64sbNT6XBbLv2UD7B1mMZvZIRXvf8X6rbhb5M0gr9WlSGAW05J1OGw96mYiyIOOm2wWQqaPMZOUFV7JKCPZ85dP2cEbW5EdC-FnnUq2ptxfFHXZ54dvYFgcFekA/s1500/XAVIER_RUE_SDF.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6MzYtfPxU76K-jA50Hs9y-YdyJd2uaZ8yUsqgdNEdw_pN6mwRMf7fPMgP0FkYt7v64sbNT6XBbLv2UD7B1mMZvZIRXvf8X6rbhb5M0gr9WlSGAW05J1OGw96mYiyIOOm2wWQqaPMZOUFV7JKCPZ85dP2cEbW5EdC-FnnUq2ptxfFHXZ54dvYFgcFekA/s16000/XAVIER_RUE_SDF.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Xavier a entre 30 et 40 ans,. C'est difficile de connaître l'âge exact des personnes qui vivent dans la rue, tant la rue est un rouleau compresseur qui abîme les visages, les têtes, les mains, les pieds, les corps, le regard, la peau. Parfois, j'ai l'impression qu'il est plus jeune que moi. D'autres soirs, je lui donne 10 ans de plus.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><h4 style="text-align: left;">Xavier</h4>Je maraude depuis le 24 juin 2020, bientôt deux ans, à raison de 3 à 4 maraudes par mois. <br />C'est justement ce 24 juin que j'ai rencontré Xavier la première fois. C'était donc ma première maraude d'essai. J'étais en mode observatrice. Le baptême du feu des cafés en poudre et des soupes purées en flocons.</div><div style="text-align: justify;">On commençait la maraude avec la responsable d'équipe quand elle a soudain fait demi-tour sur le parking en disant "Ah ! Mais c'est Xavier !".</div><div style="text-align: justify;">Nous descendons du camion et la conversation s'engage entre eux.</div><div style="text-align: justify;">Xavier était beau comme un sou neuf. Jean impeccable, polo blanc immaculé, veste en jean nickelle, rasé de frais, baskets neuves, et un sourire ultra bright.</div><div style="text-align: justify;">J'apprends qu'il vient de sortir de prison et qu'il est motivé comme jamais pour redémarrer une nouvelle vie. L'été est là, les grandes vacances approchent, c'est le moment idéal pour retourner en Vendée auprès de ses proches, de sa famille et de son fils.</div><div style="text-align: justify;">Il nous explique que plus jamais il ne redescendra. Et je comprends alors que le verbe "redescendre" a un double sens : redescendre dans les quartiers du bas de la ville et redescendre au au plus bas de la vie.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>(Sans doute faisait-il référence à sa vie d'avant la prison. Quand on maraude, on prend les infos que nos usagers veulent bien nous donner. On écoute les histoires qu'ils veulent bien nous raconter. Et on recueille les confidences qu'ils veulent bien nous confier. Sans abuser de questions en retour).</i></div><div style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div style="text-align: justify;">On lui souhaite alors bonne chance, bonne route et bel été. Et on reprend le circuit de la maraude.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ma responsable d'équipe m'explique alors brièvement quelle fut la vie de Xavier avant la prison : un enchaînement de mauvaises rencontres, une histoire d'amour contrariée, des dérapages en série.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Les démons de la rue</h4><div style="text-align: justify;">Quelques jours plus tard, je fais la connaissance dans la rue de celle qui fut l'amoureuse de Xavier. Une jeune femme abîmée elle aussi, sans doute violentée et maintes fois agressée (comme c'est le cas des 3/4 des femmes qui vivent dans la rue). Elle évolue en duo avec un jeune homme de son âge qui parle pour elle et répond à sa place. Tous les deux sont très fatigués, souvent sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue, mais nos échanges se passent bien et les rencontres, bien que brèves, sont toujours cordiales.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je n'aurai pas l'occasion de revoir cette jeune femme. J'apprends quelques semaines plus tard qu'elle est décédée, sans doute d'une overdose.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Nous n'aurons plus de nouvelles de son compagnon de route que nous aurons cherché à chacune des maraudes suivantes.</div><div style="text-align: justify;">Marauder, c'est ça aussi. C'est avoir l'habitude de voir les mêmes personnes au même endroit à chaque maraude, puis ne plus les voir, du jour au lendemain. Soit parce qu'elle auront trouvé un abri ou un logement pérenne, soit parce qu'elles seront parties ailleurs, soient parce qu'elles seront décédées. Marauder, c'est accepter de ne pas savoir ce que sont devenues certaines personnes qu'on ne voit plus et qu'on avait l'habitude de voir tous les soirs.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Quelques semaines plus tard, peut-être un mois ou un mois et demi, je ne me souviens plus exactement, au cours d'une maraude dans les "quartiers du bas", nous tombons sur Xavier. </div><div style="text-align: justify;">Fatigué, épuisé, triste et très affecté par le décès de celle dont il fut si amoureux, il était donc "redescendu". Il avait retrouvé le chemin de la rue qu'il cherchait tant à fuir. Il avait retrouvé ses démons, l'alcool, la drogue, la violence et les mauvaises fréquentations. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Aujourd'hui, Xavier est toujours dans la rue. Il a beaucoup maigri et son visage est triste, marqué, rongé par le froid de l'hiver passé dehors, et les excès qui rythment son quotidien et ses nuits. Ses mains sont crevassés et tordues. Ses jambes sont fines et fragiles et peinent à supporter le poids de son corps et de ses maux. Son regard est perdu et son sourire n'est plus du tout ultra bright... Quand il sourit.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">L'espoir</h4><div style="text-align: justify;">Mais Xavier est optimiste. Son projet de cure de désintox semble se concrétiser. Il aura fallu plusieurs mois pour qu'il devienne possible. Il est plein d'espoir et, comme toujours, comme tous les soirs, reconnaissant qu'on passe le voir.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Xavier, c'est ma boussole. Celle qui montre la puissance des ravages de la rue sur un jeune homme de moins de 40 ans, en seulement 18 mois. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'espère que, bientôt, nous ne verrons plus Xavier lors de nos maraudes. </div><div style="text-align: justify;">J'espère que nous ne le verrons plus parce qu'il ne sera plus dans la rue.</div><div style="text-align: justify;">J'espère.</div><div style="text-align: justify;">Je lui souhaite.</div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-39936463702367519892022-04-19T13:02:00.002+02:002022-04-19T13:02:43.525+02:00Le plaisir des choses simples<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyl2tKBG_u4jRXapY8tiD14Sw0mmyodNmaPmFK89kpByhL0bVyGbIWlVAd4AS38CY0ICrJqrLITJoLYjjjIMxBSn2cpsA6H7BxDaPiMoa-qaTvBRmKdkIyUTOA3InJDjBlSwgHZJ2owcT_IUDUzkvw4dc3ByMg8btOEFcLLNgxydyBUJltL2rJwUU8_Q/s1500/MARSEILLE_CHOSES_SIMPLES.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyl2tKBG_u4jRXapY8tiD14Sw0mmyodNmaPmFK89kpByhL0bVyGbIWlVAd4AS38CY0ICrJqrLITJoLYjjjIMxBSn2cpsA6H7BxDaPiMoa-qaTvBRmKdkIyUTOA3InJDjBlSwgHZJ2owcT_IUDUzkvw4dc3ByMg8btOEFcLLNgxydyBUJltL2rJwUU8_Q/s16000/MARSEILLE_CHOSES_SIMPLES.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J’ai la réputation d’être toujours en train de râler. J’assume et j’entretiens cette réputation, j’avoue.<br />Mais il m’arrive aussi de profiter des choses simples, de me mettre en "OFF" comme on dit, et d’être en mode gazouillis.<br />Ce week-end prolongé, j’ai gazouillé puissance 1000 en me sauvant littéralement de chez moi.<br />Après une semaine de Covid et quelques jours de télétravail, j’ai pris la poudre d’escampette.<br /><h4 style="text-align: left;"><a href="https://desfraisesetdelatendresse.blogspot.com/2022/04/elodie-jauneau-attend-toujours-son.html" target="_blank">Direction Marseille, chez les Lolos.</a></h4>Soleil, visites, balades, farniente, régalades culinaires, bonne humeur et gazouillis donc.<br />Loin de moi les haters, les rageux et les frustrés du premier tour de la Présidentielle.<br /><a href="https://www.elodiejauneau.fr/2021/05/quand-la-distance-nous-rapproche.html" target="_blank">L’année dernière</a>, quand je suis venue, tout était encore fermé à cause du Covid.<br />Cette année, je me suis vengée.<br />Dès vendredi, après m’être régalée avec un velouté de petits pois aux noisettes et aux lardons accompagné d’une tartine au chèvre, mozza et tomates séchées, je suis allée au Mucem visiter l’expo "<a href="https://www.mucem.org/programme/exposition-et-temps-forts/vihsida" target="_blank">VIH / Sida : l’épidémie n’est pas finie</a>". <br />En sortant du tram place Sadi Carnot, j’ai mis 30 minutes à rejoindre le Mucem tellement y avait des trucs à photographier partout. J’adore cette ville.<br />L’expo du Mucem, c’est deux heures d’histoire sociale, culturelle, politique et médicale, indispensable et très émouvante. Une expo placée aussi sous le signe de la tolérance, de la solidarité et de l’entraide. Malgré la lourdeur émotionnelle de certaines archives, c’est une expo qui fait du bien. Et le Mucem, c’est vraiment un endroit magnifique.<br />En sortant, j’ai retrouvé Annie au Fort Saint-Jean que j’ai rejoint par la passerelle du roof top du Mucem. <a href="https://desfraisesetdelatendresse.blogspot.com/" target="_blank">Lolo </a>nous a rejoints au café du Point de Vue, place de Lenche dans le Panier. Il était à peine 17h, et on s’est dit que c’était l’heure du petit jaune. Tous les deux ont trinqué au Pastis, et moi avec un petit blanc du coin. Mais comme tous les blancs, il était jaune, donc j’étais dans le thème.</div><div style="text-align: justify;"><br /><h4 style="text-align: left;">Parenthèse "sale pute"</h4>Ensuite, on est rentrés avec Lolo en faisant une escale dans une boutique pour que je m’achète deux brassières. C’est un détail mais je vais t’expliquer pourquoi : comme j’en ai ras-le-bol que les gens ne me regardent pas dans les yeux ou me traitent de sale pute parce que j’aimerais pouvoir vivre sans soutif, j’ai cédé au diktat de la tranquillité dans la rue…</div><div style="text-align: justify;"><br /><h4 style="text-align: left;">Bœuf bourguignon, priez pour nous</h4>Le soir, la moitié de Monsieur Fraises nous avait concocté un bœuf bourguignon totalement dingo.<br />Ensuite, on a tenté un plateau TV mais on s’est endormis avant la fin du film comme des papis et des mamies.<br />Samedi matin, doucement mais sûrement, on a décollé pour Notre Dame de la Garde, la Bonne Mère qui veille sur Marseille.<br />Il y avait beaucoup de monde mais on est arrivés avant la foule. Le point de vue est légendaire mais quand on y est, c’est vraiment spectaculaire.<br />En redescendant, escale obligée au Four des Navettes, au pied de l’abbaye Saint-Victor. J’ai fait le plein pour les amis, les collègues et la famille et on est repartis tranquilles pour à nouveau nous glisser les pieds sous la table où Monsieur Monsieur Fraises nous attendait avec les restes de la veille, accommodés en mode trois étoiles. <br />Sur la route, on a un peu galéré parce que c’était le bordel aux abords du Pharo <a href="https://twitter.com/PDindon/status/1515028706183499785" target="_blank">à cause du meeting de Macron</a>…</div><div style="text-align: justify;"><br /><h4 style="text-align: left;">Les calanques</h4>Et après le déjeuner, on a filé en direction des calanques de Saména, des Goudes et de Callelongue.<br />Je vais t’épargner le laïus sur les calanques mais… qu’est-ce que c’est beau !<br />On a achevé cette balade par un apéro au bar du Restaurant de la Grotte : un petit verre de blanc et hop ! On repart.<br /><a href="https://desfraisesetdelatendresse.blogspot.com/2022/04/allo-tokyo.html">Tokyo</a>, le petit chien des Lolos, était KO.<br />Sur la route du retour, escale pour acheter un petit Coteau d’Aix rosé.<br />Et hop ! C’est à nouveau l’heure de l’apéro et de la régalade. Et chez les Lolos, ça rigole pas : camembert rôti aux épices sur un lit d’écrasé de pommes de terre au lardons. La mourance gustative.</div><div style="text-align: justify;"><br /><h4 style="text-align: left;">L'Origine du Monde</h4>Comme on était bien plus en forme que la veille, on a enfin pu faire notre plateau TV : l’Origine du Monde, de Laurent Lafitte. Avec, en plus de Laurent Lafitte, Vincent Macaigne, Nicole Garcia, Hélène Vincent et Karine Viard, en forme comme jamais.<br />C’est un film hyper dérangeant, totalement incorrect et cynique, mais hyper drôle. Consigne si tu as envie de le regarder : laisser ton 1er et ton 2ème degré au placard.</div><div style="text-align: justify;"><br /><h4 style="text-align: left;">Fontaine-de-Vaucluse</h4>Dimanche, on n’a pas traîné car on décollait pour Fontaine-de-Vaucluse avec le pique-nique. Mais attention hein : un pique-nique 4 étoiles lui aussi : des sandwiches avec du pain maison s’il vous plaît, et une Chouffe pour arroser le tout.<br />On est arrivés avant la foule, car c’est un peu l’invasion touristique dès que les beaux jours arrivent. <a href="https://twitter.com/ElodieJauneau/status/1515720798362910721" target="_blank">Alors, en bons touristes qui se respectent</a>, on a fait la balade le long de la Sorgue à l’ombre des platanes sans doute centenaires. Arrivés en haut, elle était à sec, et comme il faut bien gueuler un peu, on a gueulé sur les gens qui escaladaient pour aller dans la grotte alors qu’il est écrit dans toutes les langues que c’est interdit. Mais bon. Passons. Les gens quoi.<br />Au retour, on s’est arrêtés Chez Philip pour manger (encore !) un chocolat liégeois pour moi et des fraises Melba pour les garçons. On aurait pu rester là des heures, dans la verdure ombragée, sur les rives de la Sorgue… abstraction faite du roquet qui aboyait toutes les 27 secondes et sa maîtresse qui lui répondait par un "chut", toutes les 27 secondes elle aussi.<br />En quittant notre goûter, on a pu constater que la foule était arrivée par cargaisons de centaines de gens.<br />Et retour dans la Maison Douce Maison pour une soirée pizzas (maison cela va sans dire) et île flottante, suivie d’un Trivial Pursuit couronné par une double raclée que j’ai infligée aux garçons.</div><div style="text-align: justify;"><br /><h4 style="text-align: left;">Diesel, bientôt l'heure du départ</h4>Lundi matin, on était en mode diesel. J’ai passé la matinée affalée dans le canapé sur la terrasse, au soleil, bercée par la clameur de quelques voisins, des oiseaux et des gabians, pendant que Monsieur Monsieur Fraises préparait le déjeuner. J’ai aperçu une valeur sûre dans la cuisine : un poulet rôti aux pommes de terre.<br />Après-midi en mode barbapapa dans la même position que le matin…<br />Et puis…<br />17h, c’est l’heure du retour.<br />C'était sans compter le retard de 2 heures et 9 minutes de mon TGV qui m'aura fait rentrer chez moi à 23h30.<br />Mais qu'importe, ressourcée, pleine de vitamine D et de positive attitude, je bataille pour chasser de mon esprit ce qui nous attend le 24 avril. Il sera bien temps, dans l’isoloir, de faire un choix. <br />J’ai tenté de mettre de côté les horreurs de la guerre en Ukraine, de ne pas penser au travail ni à ma prochaine maraude.<br />J’ai fait une cure de plaisirs simples, loin de vous, loin de tout, et je suis déjà en train de planifier mon prochain séjour chez les Lolos, qui sont dans le top 3 mondial des meilleurs hôtes de la Terre et de l’Univers.<br /><h4 style="text-align: left;">Le plaisir des choses simples, quoi.</h4><div><i><b>Et si tu ne l'as pas déjà vu, je te conseille le très beau docu de France 3 <a href="https://www.france.tv/documentaires/voyages/3191506-il-etait-une-fois-marseille.html" target="_blank">"Il était une fois Marseille"</a>, disponible en streaming jusqu'au 5 juin.</b></i></div></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com16tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-81685066196384143992022-04-13T17:47:00.002+02:002022-04-13T17:47:50.424+02:00Et la gauche castor en eut ras-les-dents<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEwGLTLodEI62wogvTxRiYcc7IA0iA8eifq7mZ3R4yXuHytdduCC7V624KB9_v44Qwm1rgb2KQwP1SpmFsVLhlTWXIbA3qXzdFHKC62L0eEEQHr8amu1XiEeBrDkC1CjeRnVxr2URiDjMFVx5X8ohj8yNc8NuaP3go70aNKg2YLSE77zNvRQaAmuTYgg/s1500/CASTOR.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEwGLTLodEI62wogvTxRiYcc7IA0iA8eifq7mZ3R4yXuHytdduCC7V624KB9_v44Qwm1rgb2KQwP1SpmFsVLhlTWXIbA3qXzdFHKC62L0eEEQHr8amu1XiEeBrDkC1CjeRnVxr2URiDjMFVx5X8ohj8yNc8NuaP3go70aNKg2YLSE77zNvRQaAmuTYgg/s16000/CASTOR.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Puisque tout le monde y va de son petit billet post-1er tour 2002, euh pardon, post-1er tour 2017, ah non, encore raté : post-1er tour 2022, y a pas de raisons que je ne me fende pas du mien.</div><div style="text-align: justify;">Comme un air de déjà vu... Sauf que là, tout le monde s'y attendait dix fois plus qu'en 2002 ou en 2017. Donc pas de surprise ni de colère.</div><h4 style="text-align: left;">Juste du fatalisme.</h4><div style="text-align: justify;">C'est pas faute d'avoir mis en garde tout le monde pendant presque deux ans <a href="http://www.jegoun.com/2022/04/au-travail-la-gauche.html" target="_blank">dans tous les états-majors de la gauche</a>.</div><div style="text-align: justify;">Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va blablabla.</div><div style="text-align: justify;">Rassemblée, la gauche gagne. Éparpillée façon puzzle, elle s'éclate lamentablement comme un étron au sol. </div><div style="text-align: justify;">Bla bla bla.</div><h4 style="text-align: left;">Finalement, pour faire court: tout le monde gueule depuis 3 jours.</h4><div style="text-align: justify;">Les pro-barrages engueulent les <a href="https://puisquilmefaut.blogspot.com/2022/04/une-pensee-pour-les-castors-juniors.html" target="_blank">castors </a>en grève.</div><div style="text-align: justify;">Les castors engueulent le pouvoir en place et ceux qui ne veulent plus en être (des castors hein, pas en place, suis un peu).</div><div style="text-align: justify;">Les camarades de gauche engueulent <a href="http://www.jegoun.com/2022/04/au-travail-la-gauche.html" target="_blank">les candidat-e-s de gauche</a>.</div><div style="text-align: justify;">Les camarades Insoumis engueulent tous-tes celles et ceux qui n'ont pas voté à gauche pour leur champion.</div><div style="text-align: justify;">Ceux qui ont voté Macron engueulent ceux qui hésitent entre l'abstention et le barrage pour le 2nd tour... </div><h4 style="text-align: left;">Et tout le monde fait la leçon à tout le monde.</h4><div style="text-align: justify;">Tu n'as rien compris. Tu ne peux pas dire ça. Tu ne peux pas ne pas faire barrage. Tu ne peux pas me demander encore une fois de faire barrage. J'en ai ras-les-dents (de castor). Tu ne peux pas dire que <a href="http://www.jegoun.com/2022/04/faites-terre-le-pen.html" target="_blank">Le Pen</a> et Macron c'est pareil. Oui mais voter contre <a href="http://bahencore.blogspot.com/2022/04/tu-vois-marine-le-pen.html" target="_blank">Le Pe</a>n, c'est voter Macron. Oui mais <a href="http://www.jegoun.com/2022/04/votons-macron.html" target="_blank">voter Macron</a>, c'est pas forcément être "pour" lui. Oui mais si Le Pen passe, elle n'aura pas la majorité. Oui mais Macron va faire un effort et gauchiser son programme, tu verras. Oui mais souviens-toi, au 2nd tour, on élimine.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Oui mais...</div><h4 style="text-align: justify;">Oui mais non.</h4><h4 style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;">Yakafaukon</span></h4><div style="text-align: justify;">Sans parler de celles et ceux qui t'expliquent par A+B que yakafaukon pèse dans le débat.</div><div style="text-align: justify;">Yakafaukon fasse de l'entrisme dans les partis.</div><div style="text-align: justify;">Yakafaukon se sorte les doigts.</div><div style="text-align: justify;">Yakafaukon réformer la Constitution (Yolo. Soyons fous)</div><div style="text-align: justify;">Yakafaukon contraindre Macron à <i>[ajouter ici votre marotte au choix]</i> (Yolo. Soyons fous <i>again</i>).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">L'arrogance et l'indécence en marche</h4><div style="text-align: justify;">Depuis deux jours, les cadres LREM, dont Macron lui-même, ont fait péter le melon de l'arrogance, une arrogance indécente qui, non seulement insulte le passé, mais insulte aussi l'avenir.</div><div style="text-align: justify;">D'abord, le chef qui déclare droit dans ses bottes que non non non, il n'y a pas eu de front républicain en 2017. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Coucou les castors de 2017, ça va bien ?</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Coucou les grands médias et journaux, les QG de campagne et les perdants de 2017, ça va bien ?</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Coucou les manifestants du 1er mai 2017 aux pancartes jaunes et noires <b>#LePenNon</b>, ça va bien ?</i></div><h4 style="text-align: left;">Ça, c'est pour la première poignée de graviers.</h4><h4 style="text-align: left;">Et ça, c'est pour la deuxième poignée de graviers :</h4><blockquote><div style="text-align: justify;">La logique, ce n’est pas de faire des compromis sur le programme", a prévenu la ministre de la transformation et de l’action publiques, Amélie de Montchalin. L’entourage du chef de l’Etat souligne la volonté de ce dernier de l’emporter au second tour grâce à "un vote d’adhésion" sur la base de son projet, qui "propose un choix de société très clair". "Le message, ce n’est pas “Tous contre Marine Le Pen” mais “Tous avec Macron” pour avoir une légitimité forte, ensuite, pour gouverner", insiste l’entourage du candidat de LRM. <a href="https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/04/11/emmanuel-macron-veut-mobiliser-la-gauche-pour-le-second-tour_6121601_6059010.html" target="_blank">(source)</a></div></blockquote><div style="text-align: justify;">Donc soit ces gens sont cons, et donc, c'est flippant. Soit ils sont fous et c'est pas plus rassurant. Soit ils sont totalement déconnectés, mais ça on le savait déjà. Soit les trois, avec la réponse D combinée.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et ils veulent qu'on vote pour leur champion et qu'on y aille main dans la main en chantant la Marseillaise et en dansant la Carioca ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Va falloir changer de braquet, les gars. </h4><div style="text-align: justify;">Changer de chanson et changer tout court. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://stephgauthier06.fr/blog/2022/04/13/pourquoi-je-ne-voterai-pas-macron/" target="_blank">Et si vous voulez nos voix</a>, va falloir arrêter de nous insulter, quand bien même vous le feriez avec classe, ce qui n'est pas le cas.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Parce que parti comme c'est parti, les castors, ils vont avoir poney le 24 avril.</h4>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-87141679161192739282022-04-04T13:23:00.001+02:002022-04-04T18:47:19.920+02:00Fabien Roussel sans enthousiasme, mais Fabien Roussel quand même<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc_pJSkV8ewsWOQrN5mokTZuXQGX24LHHb8RdS64HoDrbuW3s4EmvxakigwtqeApg0QjCvI7LisqLEYnyl3nWoHn2A4GxCoVBgClnBEJrWmT0p9nuFXKXH5qyCoQy75NqhE6dk_RzHpWlYTXpNnisE75UgrK26ONo2c0Nb-QdRpl78XYUIaX5ar4KLzQ/s1500/ROUSSEL_2022.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc_pJSkV8ewsWOQrN5mokTZuXQGX24LHHb8RdS64HoDrbuW3s4EmvxakigwtqeApg0QjCvI7LisqLEYnyl3nWoHn2A4GxCoVBgClnBEJrWmT0p9nuFXKXH5qyCoQy75NqhE6dk_RzHpWlYTXpNnisE75UgrK26ONo2c0Nb-QdRpl78XYUIaX5ar4KLzQ/s16000/ROUSSEL_2022.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La semaine dernière, à J-15 jours du <a href="https://stephgauthier06.fr/blog/2022/04/03/vivement-dimanche/" target="_blank">1er tour de l'élection présidentielle</a>, toujours indécise, je me disais que j'allais jouer au <a href="https://www.elodiejauneau.fr/2022/03/presidentielle-2022-mon-choix-est-fait.html" target="_blank">bonneteau dans l'isoloir</a> avec les bulletins des candidats et candidates de gauche. </div><div style="text-align: justify;">Militante pour que le vote blanc soit pris en compte dans nos suffrages, je sais aussi que voter blanc à cette élection me fera "plaisir" à moi-même mais ne servira à rien sinon à pouvoir me vanter de ne pas m'être abstenue et à avoir le droit de m'opposer au vainqueur puisque j'aurais fait l'effort de me déplacer pour voter.</div><div style="text-align: justify;">D'où cette décision parfaitement saugrenue de jouer au bonneteau.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Changement de braquet</h4><div style="text-align: justify;">Mais depuis, j'ai lu, j'ai réfléchi, j'ai écouté... J'ai même fait pléthore de tests d'affinités politiques puisque tous les grands médias en proposent.</div><div style="text-align: justify;">Mais comme l'a très bien dit <a href="https://www.facebook.com/jegoun/posts/10161452904759989" target="_blank">Nicolas dans Facebook</a>, chacun de ses tests est hyper orienté et, à part passer le temps avec un café, vautrée dans mon canapé, ils ne servent pas à grand chose.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Qui peut encore croire à une Macronie de gauche ?</h4><div style="text-align: justify;">J'ai lu des camarades de gauche expliquant qu'ils rejoignaient Macron, en mode entrisme, pour faire renaître la gauche de "là-bas".</div><div style="text-align: justify;">Je n'ai pas pu m'empêcher de rire. Ça fait 5 ans qu'on nous annonce qu'une majorité de gauche va sortir de ce gloubi-boulga macroniste, et ça fait 5 ans qu'on constate qu'il n'en est rien.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lire et voir des camarades de gauche rejoindre cet attelage qui ratisse de Darmanin à Estrosi en passant par Bayrou, au nom de la résurrection de la gauche de l'intérieur, me laisse on ne peut plus perplexe.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lire et voir des camarades de gauche soutenir celui qui promeut le recul de l'âge de départ à la retraite, une contrepartie de travail aux allocataires du RSA, la destructuration du service public de l'enseignement, de la recherche et de l'éducation nationale, le durcissement des conditions d'asile, ou qui nous annonce que l'égalité femmes-hommes sera "à nouveau" la grande cause du quinquennat alors qu'on a déjà attendu 5 ans pour qu'elle le soit vraiment, me laisse sans voix.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lire et voir des camarades de gauche défendre le bilan de celui qui a réformé l'assurance-chômage à la schlague, baissé les APL, supprimé l'ISF, mis en place la loi asile-immigration, reculé sur l'écologie, rompu le dialogue social, vraiment, je ne comprends pas.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et pourtant, j'essaie.</div><div style="text-align: justify;">Ça fait 5 ans que j'essaie.</div><div style="text-align: justify;">Celles et ceux de mes camarades de gauche qui sont dans cette nébuleuse le savent.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">"Au premier tour, on choisit. Au second tour, on élimine."</h4><div style="text-align: justify;">Dont acte.</div><div style="text-align: justify;">Mais les choix obligent aussi à trier, sacrifier, hiérarchiser.</div><div style="text-align: justify;">Donc mon choix est certes celui des convictions, mais pas du tout un vote d'adhésion à 100%.</div><div style="text-align: justify;">De toutes façons, je ne crois pas au candidat avec lequel on est d'accord à 100%.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Bref, mon vote ira donc à Fabien Roussel.</h4><div style="text-align: justify;">Au moins, j'aurai voté à gauche. </div><div style="text-align: justify;">Je refuse "le vote utile". Je n'ai jamais voté selon les sondages. Jamais.</div><div style="text-align: justify;">Enfin si, une seule fois. En 2002, alors que tous les sondages donnaient Jospin présent au second tour, j'ai fait un "vote contestataire" comme on disait alors, en me disant que je voterais Jospin au second tour.</div><div style="text-align: justify;">La suite, on la connaît.</div><div style="text-align: justify;">Depuis 2002, je me suis donc promis de ne plus jamais voter selon les estimations des sondages.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">RIP l'enthousiasme</h4><div style="text-align: justify;">Mais, clairement, je suis très très loin de mon enthousiasme de 2007 ou de 2012.</div><div style="text-align: justify;">En 2017, j'avais fait le job, je n'y croyais pas, mais le programme de Benoît Hamon m'allait bien.</div><div style="text-align: justify;">Au second tour, j'avais fait le job avec les dents, tel un fidèle castor.</div><div style="text-align: justify;">Cette fois-ci, je réfléchis.</div><div style="text-align: justify;">Et alors que je répète depuis des semaines que je ne ferai pas le castor une fois de plus, peut-être que je changerai d'avis quelques jours seulement avant le second tour, exactement comme je suis en train de le faire aujourd'hui, avant le premier.</div><div style="text-align: justify;">Je n'oublie pas que Roussel est visé par une enquête pour emploi fictif concernant <a href="https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/03/11/fabien-roussel-vise-par-une-enquete-pour-emploi-fictif-sur-son-activite-en-tant-qu-assistant-parlementaire_6117126_823448.html" target="_blank">son job de collab parlementaire</a>. Et je ne lâcherai jamais l'affaire sur les élus, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent, qui trimballent des casseroles derrière eux.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et si vous vous demandez <i>"Pourquoi lui et pas les autres ?"</i>... En grande feignasse devant l'Éternel, je vous renverrai vers <a href="https://www.elodiejauneau.fr/search/label/Gauche?max-results=12" target="_blank">d'autres billets</a> de <a href="https://www.elodiejauneau.fr/search/label/Pr%C3%A9sidentielle?max-results=12" target="_blank">ce modeste blog</a>, qui expliquent le pourquoi du comment. Mais surtout au <a href="http://www.jegoun.com/2022/04/pourquoi-voter.html" target="_blank">dernier billet du taulier en chef.</a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bref, je suis de gauche, je voterai à gauche, et c'est déjà pas mal.</div><h4 style="text-align: left;">Et advienne que pourra.</h4></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-32933415911407333922022-03-25T12:55:00.006+01:002022-03-28T09:14:26.110+02:00Présidentielle 2022, mon choix est fait : ce sera le bonneteau !<div style="text-align: justify;"> <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqYdgFvzQRXvD7lQX2LA97IQw7w83x5D1PfzM-8rEd7NYhAt6qer0LtKB1foEJFSLpIicV7MLTGtFlhkeXQ3rWQhhRXLZAlb_ZKbu_9a4qt5yhCih1VaXyOrTtTydfKk4cH2-NHBumILFxFuFxR3OYVd5FimLSgplLM56gQBjlCgIHU1pmEtcjRFxuWA/s1500/BONNETEAU.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqYdgFvzQRXvD7lQX2LA97IQw7w83x5D1PfzM-8rEd7NYhAt6qer0LtKB1foEJFSLpIicV7MLTGtFlhkeXQ3rWQhhRXLZAlb_ZKbu_9a4qt5yhCih1VaXyOrTtTydfKk4cH2-NHBumILFxFuFxR3OYVd5FimLSgplLM56gQBjlCgIHU1pmEtcjRFxuWA/s16000/BONNETEAU.png" /></a></div><br /></div><div style="text-align: justify;">J-15 et je ne sais toujours pas pour qui voter. En 25 ans de droit de vote, c'est la première fois que ça m'arrive.</div><div style="text-align: justify;">Alors, je fais des sondages dans mon entourage. Enfin <a href="http://www.jegoun.com/2022/03/des-jours-heureux-naitra-lespoir.html" target="_blank">celui qui vote à gauche</a> hein. </div><div style="text-align: justify;">Il y a quand même peu de chance que mes copains et copines de droite arrivent à me faire voter pour quelqu'un qui envisage de reculer l'âge de départ à la retraite, d'autonomiser les universités et les établissements scolaires, d'exiger des missions supplémentaires de la part des profs qui sont déjà sous l'eau tout en étant les plus mal payés d'Europe, d'exiger des heures de taf des allocataires du RSA, tout en considérant que les allocations, <a href="https://www.huffingtonpost.fr/entry/presidentielle-rsa-reponse-des-laches-castaner-provoque-un-tolle_fr_62387f40e4b0f1e82c4c64d3" target="_blank">"c'est la réponse des lâches"</a>, ou de renforcer le droit d'<chrome_find class="find_in_page find_selected">asile</chrome_find>.</div><div style="text-align: justify;">Ça, c'est pour les popals de Macron. Elles sont tellement à droite que Pécresse l'accuse de plagiat. C'est magique.</div><h4 style="text-align: left;">Elles sont tellement à droite que Sarkozy likes this.</h4><div style="text-align: justify;">Elles sont tellement à droite que mes copains et copines de gauche qui soutiennent Macron me répondent "Ah oui mais ça non, je ne suis pas d'accord".</div><blockquote><div style="text-align: justify;">Bah OK, mais alors tu vas quand même voter pour lui ?</div></blockquote><h4 style="text-align: justify;">Chelou.</h4><div style="text-align: justify;">Aujourd'hui, mon cœur balance entre :</div><div style="text-align: justify;"><ul><li>Un vote blanc qui ne sera jamais comptabilisé parce que faudrait quand même pas déconner avec un président élu à seulement 25%. C'est toujours plus classe de considérer les 55% de suffrages "exprimés".</li><li>L'abstention qui, elle, est comptabilisée mais pas prise en compte dans les résultats globaux et dont on est à peu près sûrs qu'elle sera "la grande gagnante de ce scrutin" (élément de langage déjà dans les bouches, prêt à sortir). Et puis, pour plein de raisons, je suis contre l'abstention.</li><li>Un panachage en mode "je mets tous les bulletins de gauche dans la même enveloppe pour voter pour l'union de la gauche". Problème : il y a tellement de bulletins de gauche que l'enveloppe ne fermera jamais et en plus, ça comptera comme un vote nul.</li><li><a href="http://www.jegoun.com/2022/03/un-electeur-communiste-et-liberal-qui.html" target="_blank">Voter Roussel</a>. Mais ça me fait mal au c** de voter pour un gus qui a une affaire judiciaire au c**.</li><li>Voter Jadot mais c'est tellement le bordel chez EELV que la crédibilité d'un gouvernement vert est proche du néant.</li></ul><h4 style="text-align: left;">Autrement dit, j'ai un peu évolué depuis mon dernier billet sur le sujet.</h4><div>Ou alors :</div><ul><li>Jouer au bonneteau dans l'isoloir, avec tous les bulletins de gauche, et en mettre un dans l'enveloppe, à l'aveugle, sans savoir lequel c'est. Comme ça, je suis sûre de voter à gauche sans me faire de nœud au cerveau. J'avais fait ça pour la primaire de la Belle Alliance Populaire de mes genoux en 2017. Je n'ai jamais su pour qui j'avais voté au 1er tour.</li></ul></div><div style="text-align: justify;">Quant à la chansonnette du <a href="https://stephgauthier06.fr/blog/2022/03/23/vote-utile-sans-moi/" target="_blank">vote utile / vote Mélenchon</a>... Même pas en rêve. Ça fait plus de 5 ans que je me fais insulter par les "camarades" de la France Insoumise ici et ailleurs, ça fait plus de 5 ans que Mélenchon me désole par ces accès de colère, sa mégalomanie, sans parler de certains de ses proches, en totale roue libre depuis longtemps, et encore plus maintenant que la Russie est en guerre contre l'Ukraine.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">D'aucuns me diront :</div><blockquote><div style="text-align: justify;">Au 1er tour, on vote par conviction, au second, on élimine.</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Alors, déjà que j'ai un problème dès le 1er tour, autant dire que je suis à des années-lumière du 2nd tour et qu'il y a de fortes chances pour que j'aie poney le 24 avril. </div><div style="text-align: justify;">J'en ai peu marre d'être un castor à chaque second tour. </div><div style="text-align: justify;">J'en ai ras-les-couettes de faire barrage quand celui qu'on sauve oublie sitôt élu qu'il a été élu par défaut par une proportion non négligeable de gens qui sont contre son programme mais qui veulent juste claquer le beignet aux fachos.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bref... Comme diraient mes collègues, Kevin et Greg :</div><blockquote><div style="text-align: justify;">Ça fout le cafard.</div></blockquote><style id="__gCrWeb.findInPageStyle" type="text/css">.find_in_page{background-color:#ffff00 !important;padding:0px;margin:0px;overflow:visible !important;}.find_selected{background-color:#ff9632 !important;padding:0px;margin:0px;overflow:visible !important;}</style>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-2555034988989064852022-03-15T07:36:00.001+01:002022-03-15T07:37:23.953+01:00Éric Zemmour, le Jean-Michel ÀPeuPrès de l’Histoire de France <div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgP5uWuf-e6haQavhDa_QWaCj9ug5Lpo01ZxsDyNaHD03J9scvvnQ8K121-5fid-KwTNhOz9WR7sIdyMsXZ_GSgbIB0UYrhsdtVcNcYkeZGTnj0pNsQOoBIdzzqbRqtWxBqxdJzF4S2aySrk14b4m45c_ViijdV9OzVD-OOj07gnfbggZOcCYIY1zYGJQ=s1500" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgP5uWuf-e6haQavhDa_QWaCj9ug5Lpo01ZxsDyNaHD03J9scvvnQ8K121-5fid-KwTNhOz9WR7sIdyMsXZ_GSgbIB0UYrhsdtVcNcYkeZGTnj0pNsQOoBIdzzqbRqtWxBqxdJzF4S2aySrk14b4m45c_ViijdV9OzVD-OOj07gnfbggZOcCYIY1zYGJQ=s16000" /></a></div><br /><span style="text-align: justify;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">Je viens de lire </span><i style="text-align: justify;">Zemmour contre l’Histoire</i><span style="text-align: justify;">, paru le mois dernier chez Gallimard dans la collection "Tracts".</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">L'Histoire VS le fantasme</h4><div style="text-align: justify;">16 historiens et historiennes y démontent point par point sur 57 pages les fantasmes négationnistes, révisionnistes, racistes et complotistes de Zemmour, qui s’est toujours posé et pensé en grand intellectuel devant l’Eternel. </div><div style="text-align: justify;">La démonstration est implacable et imparable. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Zemmour dit n’importe quoi. </h4><div style="text-align: justify;">Et 12% des gens sont prêts à voter pour cet escroc de la pensée, ce falsificateur de l’Histoire de France, dont il se prétend pourtant le défenseur. </div><div style="text-align: justify;">Ce "tract" se lit en une heure. </div><div style="text-align: justify;">Et en plus de mettre Zemmour face à ses mensonges et ses délires historiques, il vulgarise l’Histoire, notre Histoire commune (mais visiblement pas celle de Zemmour).
Zemmour est, au mieux, un polémiste maniant parfaitement la langue française et, au pire, une caricature masculine de Vivienne Rook, elle-même caricature du degré zéro du populisme dans la série <i>Years and Years</i>. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il n’est pas et n’a jamais été historien. Il n’en a ni la rigueur, ni la méthode, ni le cursus.</div><h4 style="text-align: left;">Bref, c’est un imposteur. </h4><div style="text-align: justify;"></div><blockquote><div style="text-align: justify;">Faut-il répondre à Éric Zemmour sur le terrain de l'histoire?</div><div style="text-align: justify;">Beaucoup estiment que c'est lui faire trop d'honneur que de discuter ses falsifications et manipulations politiques du passé. </div><div style="text-align: justify;"> Ces arguments sont recevables et, en temps normal, nous aurions préféré traiter ses prises de position par le silence qu'elles méritent.</div><div style="text-align: justify;">Mais lorsque le torrent de haine et de violence - verbale ou programmée - qu'il porte (et qui le porte) déferle dans l'espace public au point d'en faire un protagoniste majeur de l'élection présidentielle, prendre la parole apparaît comme une nécessité pour qui fait de l'histoire son métier.</div><div style="text-align: justify;">Au fil de ses écrits et de ses nombreuses interventions, Éric Zemmour ne cesse de déformer l'histoire, en attaquant la pratique et la parole des historiens et historiennes ou en taxant les programmes scolaires de "propagande antifrançaise". </div><div style="text-align: justify;">L'inexactitude est érigée en méthode, la mauvaise foi en moteur de la connaissance: l'histoire est convoquée comme une "arme politique" au mépris des travaux et des usages scientifiques. </div></blockquote><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">J’avoue que quand je suis tombée sur certain de ces chapitres, ma première réaction a été de me dire:</div><h4 style="text-align: left;">"Nan mais sérieux… Le type n’a pas dit ça ?"</h4><div style="text-align: justify;">Et puis je me suis souvenue que quand il était chroniqueur chez Ruquier il y a 15 ans, il disait déjà de la merde, et l’auditoire rigolait bêtement, parfois avec de la gêne ou un semblant de perplexité, de ses envolées lyriques… </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Parce que non seulement, il raconte n’importe quoi, mais en plus, ses conneries, il les écrit dans des bouquins qui se vendent puisque chacune des rectifications ci-après répondent directement à ses écrits, citations et sources à l’appui.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><b>502</b>. Clovis n’est pas oublié .</li><li><b>1099</b>. La croisade n’est pas une victoire française.</li><li><b>1240</b>. Saint Louis n’était pas un roi juif.</li><li><b>1359</b>. Le Grand Ferré n’est pas un héros patriote.</li><li><b>1572</b>. Les victimes ne sont pas les bourreaux.</li><li><b>1756</b>. Les nazis ne sont pas les héritiers de Voltaire.</li><li><b>1789</b>. La Révolution française n’est pas un complot.</li><li><b>1793</b>. Il n’y a pas de ténicide vendéen.</li><li><b>1830</b>. Les Français n’ont pas créé l’Algérie.</li><li><b>1894</b>. Dreyfus n’est pas coupable.</li><li><b>1917</b>. Les mutins ne voulaient pas continuer la guerre.</li><li><b>1940</b>. Pétain n’a pas préparé la revanche.</li><li><b>1940</b>. Pétain a bel et bien tué la République.</li><li><b>1942</b>. Vichy n’a pas protégé les juifs français.</li><li><b>1949</b>. Simone de Beauvoir n’est pas Madame Jean-Paul Sartre.</li><li><b>1957</b>. Maurice Audin n’a jamais tué personne.</li><li><b>1961</b>. Le massacre du 17 octobre n’est pas la répression d’une manifestation.</li><li><b>1962</b>. De Gaulle n’a pas donné l’indépendance à l’Algérie.</li><li><b>1997-1998</b>. Maurice Papon n’a pas été victime d’un procès politique. </li></ul></div><blockquote><div style="text-align: justify;">Faire mentir le passé pour mieux faire haïr au présent… et ainsi inventer un futur détestable.</div></blockquote><h4 style="text-align: left;">CQFD. </h4><div><i>Mais ce n'est pas tout. </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Car en plus d'être un Jean-Michel ÀPeuPrès de l'Histoire, c'est un délinquant <a href="https://twitter.com/slpng_giants_fr/status/1499779177167437832/photo/1" target="_blank">multi-condamné</a> pour discrimination à la haine raciale, provocation à la haine religieuse, provocation à la haine raciale, contrefaçon de droits d'auteur, multi-récidiviste et toujours, à l'heure actuelle, <a href="https://www.mediapart.fr/journal/france/080322/violences-sexuelles-huit-femmes-accusent-eric-zemmour" target="_blank">multi-accusé d'agressions sexuelles.</a></i></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com16tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-25263489528578916202022-02-14T18:20:00.006+01:002022-02-14T18:20:58.088+01:00Vive la gauche zombie éparpillée façon puzzle !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg7ZMwA854oxJdJBlJVYvhug0DZjFP--MQxTA1wsxWvu4LHE88D2N3ktMhq2KGKvG99nLqguH464I7nh0e_g7XHamKIrhut5Nw9jE7RWsVSu2PwutoCEJRd-QJ9s4UEhF4fplGrMXGiYaqB6pP2vXlW3KFs2cUkwmEBCPhrQ0RLTWvJQo9cJz3GrFoDBA=s1500" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg7ZMwA854oxJdJBlJVYvhug0DZjFP--MQxTA1wsxWvu4LHE88D2N3ktMhq2KGKvG99nLqguH464I7nh0e_g7XHamKIrhut5Nw9jE7RWsVSu2PwutoCEJRd-QJ9s4UEhF4fplGrMXGiYaqB6pP2vXlW3KFs2cUkwmEBCPhrQ0RLTWvJQo9cJz3GrFoDBA=s16000" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">
"Et alors ? Toi ? Tu vas voter pour qui ?"<br />Cette question, relativement
anecdotique, voire rare, il y a encore quelques semaines, revient de plus en
plus souvent en ce moment, voire en boucle depuis quelques jours.
</div>
<div style="text-align: justify;">
Parce que je suis ouvertement de gauche et que tout le monde le sait, parce
que j'ai milité plusieurs années dans un parti qui "pèse" aujourd'hui 1,5% et
790 parrainages - et que tout le monde le sait - les gens, les amis, les
proches, les collègues, me posent de plus en plus cette question :
</div>
<h4 style="text-align: left;">"Et alors ? Toi ? Tu vas voter pour qui ?"</h4>
<div style="text-align: justify;">
Alors, déjà, avant même de répondre quoi que ce soit, j'ouvre mon téléphone
portable intelligent, et je tape dans mon moteur de recherche tout aussi
intelligent :
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><b>"date présidentielle 2022"</b></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce qui était impensable en 2012 et en 2017, l'est désormais, et c'est très
clair : je ne connais pas la date du premier tour de la présidentielle.
</div>
<div style="text-align: justify;">
Détends-toi, comme je viens de faire la recherche en direct live pendant la
rédaction de ce billet, je sais dorénavant que c'est le 10 avril hein.
</div>
<div style="text-align: justify;">
Et j'ai dans l'idée que la rédaction de ce billet de blog va m'aider à m'en
souvenir.
</div>
<div style="text-align: justify;">
À moins que je ne décide de l'inscrire en dur dans l'agenda de mon téléphone
intelligent, histoire de ne pas caler de pique-nique, de garden party ou autre
sauterie, pile pendant le 1er tour.
</div>
<div style="text-align: justify;">Ce serait ballot.</div>
<div style="text-align: justify;">Ou alors, ce serait un acte manqué.</div>
<div style="text-align: justify;">
Un acte manqué parce que je n'ai jamais été, à ce point, désappointée, blasée,
soulée, affligée, voire totalement désintéressée par cette campagne.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h4 style="text-align: left;">Alors, c'est quoi l'programme ?</h4>
<div style="text-align: justify;">
Je n'ai lu aucun programme, sauf celui de Roussel, par procuration, car
<a href="http://www.jegoun.com/2022/02/pardonnez-leur-ils-tapent-sur-roussel.html" target="_blank">Nico l'a décortiqué</a>
et
<a href="https://www.facebook.com/perdre.raison/posts/4768288333249002?__cft__[0]=AZUQgPBS0LlQpY-IltgP5LxAbqwvPTksBFKPswldcF-kbiv-9rCaQYJHS3eZt7rs2unpwU7ure2GSur2IkVkNZZUqQb7KAWs27GLFiSrgllJjl6p7pCvLjA60TaX4npi1X0&__tn__=%2CO%2CP-R" target="_blank">Jef fait campagne pour lui</a>
donc, l'info vient à moi.
</div>
<div style="text-align: justify;">
En gros : si tu ne vas pas au programme, le programme viendra à toi.
</div>
<div style="text-align: justify;">
Et clairement, grâce à ces deux-là, j'ai les grandes lignes du programme de
Roussel dans le ciboulot.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour les autres - Hidalgo, Jadot, Mélenchon, Taubira, Poutou, Arthaud & Co
- je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils proposent.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sinon une assemblée constituante pour Mélenchon, auquel cas son programme à 3€
en librairie, n'a guère d'intérêt puisque, avant d'être mis en œuvre, il
faudra repartir <i>from scratch</i>.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai rien compris au nucléaire : certains sont archi contre, faut tout arrêter
parce que c'est hyper polluant donc on en sort aussi vite que possible,
d'autres plus nuancés (mais je ne sais pas lesquels) affirment que oui, il
faut en sortir mais il faut se donner 50 à 70 ans parce que plus rapide, c'est
pas possible, d'autres encore vont t'expliquer qu'il est faux de dire que ça
pollue car c'est une source d'énergie décarbonnée et donc verte, et
encore d'autres t'expliquent que vert ou gris pollution, on s'en fout car
on ne peut pas s'en passer donc il ne faut pas en sortir.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'aime beaucoup Taubira pour plein de raisons (et pour plein de raisons aussi, je ne l'aime pas trop), mais je n'ai pas compris le
sens de sa candidature. De la même manière que je n'ai rien compris au
fonctionnement de la primaire populaire qui, plus ça va, moins elle est
populaire.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Hidalgo, pour des raisons personnelles militantes, <a href="https://www.elodiejauneau.fr/2022/02/non-je-ne-regrette-rien.html" target="_blank">c'est au-dessus de mes
forces partisanes</a>. Je te concède que ce que je viens d'écrire est tout sauf un
argument électoral mais ça vole pas moins haut que mes potes - de gauche - qui
me répondent :
</div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
Ah nan, mais lui, clairement, c'est pas possible, je peux pas.
</blockquote>
</div><div><br /></div>
Jadot me fatigue et m'endort quand il parle à la radio. Je ne le trouve pas
assez à gauche et puis il a été élu eurodéputé il y a 2 ans et demi.
Franchement, c'était pas la peine de se présenter à l'eurodéputation si
c'était pour viser le coup d'après deux ans plus tard, hein. Et puis, je le
trouve pas franc du collier, j'ai l'impression que les Verts, c'est un bordel
continu de contradictions au sein même de leur parti. Du coup, j'ai pas
confiance et je vois pas comment un gouvernement 100% vert pourrait être
stable. Cette opinion ne prétend pas être hautement politique non plus. Je ne
suis pas politologue, j'utilise mon blog pour ce qu'il est : parler (souvent
pour ne rien dire). Et puis, je ne peux pas m'empêcher de croire qu'il savait
pour l'affaire Nicolas Hulot, et qu'il n'a rien fait.
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Poutou, il a mon capital sympathie pour l'éternité, mais nous n'irons pas plus
loin ensemble, camarade. Désolée.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Arthaud, c'est un peu comme Poutou et j'aime beaucoup la façon qu'elle a de
balancer des scuds sur les fachos. Elle le fait avec la sulfateuse, droite
dans ses bottes, et dans ses convictions, et ça, j'avoue, c'est classe. Je
crois que je pourrais voter pour elle si on votait demain. Un vote de
témoignage. Parce qu'on a besoin de Nathalie<b>S</b> Arthaud<b>S </b>dans le
paysage politique. Pour autant, je suis pas hyper convaincue par le modèle de
société promis par la dictature du prolétariat, hein.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h4 style="text-align: left;">Paresse intellectuelle assumée</h4>
<div style="text-align: justify;">
Alors évidemment, puisque je sais me servir d'un moteur de recherche
intelligent, comme je l'ai brillamment démontré plus haut, je pourrais faire
pareil pour mettre la main sur les programmes des camarades de gauche, les
comparer, faire des croix et des colonnes, et choisir une bonne fois pour
toutes celui ou celle qui me réconciliera avec la gauche et la présidentielle.
</div>
<div style="text-align: justify;">Je pourrais.</div>
<div style="text-align: justify;">Mais je ne le fais pas.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h4 style="text-align: left;">Parce que...</h4>
<div style="text-align: justify;">Parce que je suis une feignasse.</div>
<div style="text-align: justify;">Parce que la gauche me fatigue.</div>
<div style="text-align: justify;">
Parce que cette campagne est en dessous de tout.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Parce que je n'en peux plus des commentateurs et commentatrices des rollings
quotidiens qui tirent des conclusions capillotractées quand un candidat passé
de 2% à 3,5% d'intentions de votes le 4 février 2022, redescend à 1,5 % six
jours plus tard, des éditorialistes et journalistes qui parviennent à faire un
édito de 5 minutes sur le sujet et une émission politique de 2 heures sur tous
les autres qui dégringolent, rebondissent, reculent, s'envolent, sont dans la
dynamique, patinent, ne décollent pas, peinent, stagnent... et autres champs
lexicaux appartenant davantage à la Foire du Trône ou au flipper du Café du
Commerce, plutôt qu'à une campagne présidentielle digne de ce nom.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Parce que tout peut encore changer.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h4 style="text-align: left;">Générateurs de phrases creuses</h4>
<div style="text-align: justify;">
Parce que les camarades sur les réseaux sociaux sont épuisants. Dès que tu
lances un débat ou que tu émets un doute, on te répond avec un élément de
langage prémâché ou un slogan de campagne, sans autre forme d'argument.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Genre, tu poses une question sur la semaine de 32 heures ou de 4 jours, sur la
réduction du temps de travail. Tu poses ta question en 5 lignes argumentées,
sujet, verbe, complément, en tentant d'organiser un débat, et là, tu vois des
camarades débouler en mode robots décérébrés qui ne savent rien faire d'autres
que de recracher ce qu'on leur demande de recracher :
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<ul>
<li><i>"Changeons ! No more blabla avec Yannick Jadot"</i></li>
<li>
<i>"Une seule solution : l'avenir en commun avec Jean-Luc Mélenchon"</i>
</li>
<li>
<i>"La seule capable de réunir la France, c'est elle, Anne Hidalgo"</i>
</li>
<li>
<i>"Christiane Taubira, c'est vraiment la seule qui se soucie de vous"</i>
</li>
<li>
<i>"Avec Fabien Roussel, adieu la sinistrose, bonjour les jours
heureux"</i>
</li>
</ul>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Les meilleurs générateurs de phrases creuses n'auraient pas fait mieux.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Et c'est tous les 5 ans de pire en pire.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h4 style="text-align: left;">No more castor</h4>
<div style="text-align: justify;">
La seule chose dont je suis à peu près sûre, c'est que s'il faut faire barrage
au second tour, la castor aura poney.
</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et alors, c'est à ce moment-là que les gens, les amis, les proches, les
collègues, me disent :
</div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
Si, même toi, tu en es à ce niveau de déception, de critique et de
consternation sur l'état de la gauche, bah on n'a pas le cul sorti des
ronces.
</blockquote>
</div>
Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com17tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-21975014231343158772022-02-03T18:06:00.000+01:002022-02-03T18:06:11.373+01:00Non, je ne regrette rien.<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhP2FEGIV97eZu-ff1--_slt0FrvkbP9tFfBoEN3ZwiNewAkI4IlNPGdCsEJuJbVM4ovZPrKYKztjMDrLIPLHfebQDijKgmtWgolCBMF-7Yob9fL3BECcg0l6qkyfCpbIXvnAQrzWif1FSINdxV2uHxio83vcc7_5c7s9hm-Sq2ex_zip_PnR34U2jDZw=s1500" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhP2FEGIV97eZu-ff1--_slt0FrvkbP9tFfBoEN3ZwiNewAkI4IlNPGdCsEJuJbVM4ovZPrKYKztjMDrLIPLHfebQDijKgmtWgolCBMF-7Yob9fL3BECcg0l6qkyfCpbIXvnAQrzWif1FSINdxV2uHxio83vcc7_5c7s9hm-Sq2ex_zip_PnR34U2jDZw=s16000" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il y a un an jour pour jour, <a href="https://www.elodiejauneau.fr/2021/02/cher-parti-je-suis-socialiste-je-reste.html" target="_blank">je quittais le Parti socialiste</a>.</div><div style="text-align: justify;">Facebook, dans son génie algorithmique, me l'a rappelé dans la rubrique "Ce jour là". <a href="https://www.facebook.com/jauneauelodie/posts/10159573345827302" target="_blank">Donc je l'ai repartagé et Nicolas m'est tombée dessus en m'accusant de faire du recyclage de billets de blog.</a></div><div style="text-align: justify;">Gilles a relevé que c'était parce que j'étais écolo. Ce qui est vrai aussi. Toujours est-il que trop de recyclage tue le billet de blog, donc me revoilà ici, la fleur au fusil, après un dernier billet datant de plus d'un mois.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Donc, depuis que j'ai quitté le PS, la question qui revient tout le temps, c'est :</div><h4 style="text-align: justify;">"Alors ? ça te manque pas trop ?"</h4><div style="text-align: justify;">Et ma réponse est toujours la même : "du tout !"</div><div style="text-align: justify;">Il se passait tellement rien d'intéressant dans ce parti quand j'y étais que rien n'a changé dans ma vie quand j'en suis partie et que, ce qui aurait pu causer un grand vide, n'a en fait eu aucune incidence. Dans la balance bénéfices-risques pour employer un terme à la mode, le soulagement et la légèreté de ne plus avoir à assumer les conneries et les pratiques de ce parti sont bien plus importants qu'un éventuel hypothétique sentiment d'être utile à ce parti, aux gens qui en attendent des choses et aux camarades qui auraient pu, potentiellement, à un moment, avoir besoin de moi.</div><div style="text-align: justify;">Jamais je ne regretterai les recadrages en règle par téléphone, mail, MP, DM, m'accusant de "dégueuler sur les réseaux sociaux" ou de commettre des "fautes politiques".</div><div style="text-align: justify;">Jamais je ne regretterai d'avoir quitté un parti que je n'assumais plus, m'empêchant de me regarder en face le matin dans le miroir.</div><div style="text-align: justify;">Jamais je ne regretterai la lâcheté et l'incohérence de ce parti qui parlait beaucoup mais agissait peu.</div><div style="text-align: justify;">Jamais je ne regretterai d'être partie au moment-même ou la Direction nationale foutait à la porte comme des malpropres des <a href="https://www.facebook.com/613082301/posts/10158886831882302/" target="_blank">salariés traumatisés par un dircab au management brutal</a>.</div><div style="text-align: justify;">Je ne regretterai pas non plus cet épisode personnel d'avril 2020 qui m'a mise bien plus en colère que pas mal d'autres trucs dans ce parti.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Choco BN</h4><div style="text-align: justify;">En plein confinement, le parti n'avait rien trouvé de mieux à faire que de convoquer les bureaux nationaux à 17h30 en visio. </div><div style="text-align: justify;">Je sais pas... Au prétexte qu'on était toutes et tous en télétravail, ils devaient s'imaginer qu'on était passés à 32h / semaine ou qu'on était toutes et tous au chômage partiel pour avoir le temps de se connecter à 17h30 un mardi.</div><div style="text-align: justify;">Du jour où les BN (pas les choco hein, les instances du PS) ont été convoqués à cette heure-là, je n'ai plus pu y assister. C'est pas faute de l'avoir fait savoir et d'avoir réclamé à cor et à cri, non seulement de les convoquer plus tard, mais en plus d'avoir des comptes rendus quand on ne pouvait y assister.</div><div style="text-align: justify;">Je n'aurai obtenu ni l'un ni l'autre.</div><div style="text-align: justify;">Olivier Faure lui-même (le Premier Secrétaire du PS hein, si tu sais pas qui c'est) m'a répondu un jour que les cadres du parti fuitaient tellement dans la presse sitôt les BN finis qu'on pouvait pas prendre le risque de faire circuler des comptes rendus. Bref.</div><div style="text-align: justify;">Donc, à compter d'avril 2020, en gros, je n'ai plus assisté à aucun bureau national commençant à 17h30, sinon en me connectant avec une ou deux heures de retard, après une journée de boulot et au moment où le Premier Secrétaire les concluait, la plupart du temps. </div><div style="text-align: justify;">Pendant ce premier confinement - que j'ai pas super bien vécu, comme tu le sais si tu as l'habitude de me lire ici - j'avais pris l'habitude d'aller marcher. Presque tous les jours pendant l'heure réglementaire dérogatoire sur une distance d'1 km, réglementaire elle aussi. Et j'avais pris l'habitude en rentrant de chaque balade de <a href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10158035624767302&set=pb.613082301.-2207520000..&type=3" target="_blank">poster </a><a href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10158035624767302&set=pb.613082301.-2207520000..&type=3" target="_blank">sur Facebook</a> <a href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10158035624767302&set=pb.613082301.-2207520000..&type=3" target="_blank">une petite photo de mon périple.</a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">La mare aux canards</h4><div style="text-align: justify;">Le 8 avril 2020, le <i>Canard Enchaîné</i> sort un papier à charge contre le PS, relatif au dispositif de chômage partiel que le parti a sollicité pour celles et ceux qu'on appelle "les permanents", autrement dit, les salariés du parti.</div><div style="text-align: justify;">Après avoir sollicité plusieurs cadres de la Direction Nationale du parti pour tenter d'avoir une explication ou, a minima, des éléments de langage pour défendre la chose, et ce pendant plusieurs jours, en vain, <a href="https://www.facebook.com/jauneauelodie/posts/10158047829797302:11" target="_blank">j'ai commis l'irréparable en postant ledit article sur Facebook, 4 jours plus tard, soit le 11 avril.</a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">La magie</h4><div style="text-align: justify;">Il y a un truc magique au Parti socialiste : quand tu sollicites des explications ou des éléments de langage par SMS, par mail, dans les boucles ou groupes dits officiels et sécurisés, tu n'obtiens jamais, ou quasiment jamais, de réponse (enfin, moi en tous cas, c'était un rapport du genre 80-20). En revanche, si tu "dégueules" sur les réseaux sociaux, tu peux être sûre d'avoir une réponse dans les 10 minutes.</div><div style="text-align: justify;">Et donc, ça n'a pas loupé. J'ai reçu un SMS du Premier secrétaire, un autre d'un autre cadre qui m'a recadrée, deux MP incendiaires qui me gueulaient dessus (sans répondre à ma question cela va sans dire), plusieurs commentaires sous mon post Facebook explicatifs et constructifs... Mais j'ai aussi reçu ça :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.facebook.com/jauneauelodie/posts/10158047829797302:11" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="973" data-original-width="547" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjPpJsybRF7CH5xpHPZO9Y5Fh-4M7gOKlfFFcGr9Fr9khz5MHI9Pv_LJ6JR_C5Fhs2AXAujr9fJ5Y32NZquv7fUcV5SBfxzPBAusuo19Le4svjsB_WBJ9OWJdkVpOEx4m6nziRmGapuKTwKMdZcuSwqulYiaOlGswaNRbMLeI2KbvR0-lYd8WdlzlSGOw=s16000" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est ce jour où un salarié du parti, payé, entre autres, grâce à mes cotisations et à celles de mes camarades, a usé de telles méthodes, que j'ai compris que je ne pouvais plus rester dans un parti qui les cautionnait. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ça faisait déjà un an que j'en avais ras-les-couettes, il me faudra alors un an de plus pour partir définitivement. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Alors non.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Vraiment.</div><h4 style="clear: both; text-align: justify;">Je ne regrette rien.</h4><div><i>À part, peut-être, d'avoir attendu 2 ans de trop....</i></div></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com22tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-67872453218301359582021-12-17T17:01:00.000+01:002021-12-17T17:01:50.040+01:00Morositude, lassitude... Positive attitude<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi8A48zpu8_Y_B7SlzkRT61cpOTXCQT0A9jAJiQtaSU8ihp_M4S8JPb3g-uzWEVsb-y1zsxTMmeudKBOZ6Gs6MjeDBhvsp7q_0Ub3tw9hrNBy1Gs4fUtwD9tofIOrfcgse1avP1nKOsO1Nr_jFWEyVFXGwEQtqgRaaoDaYlotHFsjmxx03ScEmmn2NVJQ=s1500" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi8A48zpu8_Y_B7SlzkRT61cpOTXCQT0A9jAJiQtaSU8ihp_M4S8JPb3g-uzWEVsb-y1zsxTMmeudKBOZ6Gs6MjeDBhvsp7q_0Ub3tw9hrNBy1Gs4fUtwD9tofIOrfcgse1avP1nKOsO1Nr_jFWEyVFXGwEQtqgRaaoDaYlotHFsjmxx03ScEmmn2NVJQ=s16000" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ça fait donc plus de 3 mois que je n'ai pas écrit une ligne sur ce blog.</div><div style="text-align: justify;">Et il s'en est pourtant passé des trucs, en 3 mois.</div><h4 style="text-align: justify;">C'étaient pas les sujets qui manquaient pour bloguer.</h4><div style="text-align: justify;">Mais, voilà, ces trois mois-là pour moi, c'est le Téléthon. Et c'est pas une expression en l'air, hein. C'est ce qu'on appelle la "campagne". C'est un peu comme une campagne électorale sauf que c'est pour changer le monde des maladies rares, mobiliser les gens et faire appel à la solidarité, jusqu'au point d'orgue du premier week-end de décembre que Pierre Tchernia appelait "le 14 juillet en hiver".</div><div style="text-align: justify;">Pendant ces trois-mois là, on vit Téléthon, on mange Téléthon, on dort Téléthon, on ne parle que de ça, on dort chaque nuit un peu moins jusqu'au premier week-end de décembre où on ne dort plus du tout.</div><h4 style="text-align: justify;">C'est ce qu'on appelle "la montée en puissance".</h4><div style="text-align: justify;">Et c'est précisément pendant cette période que mon père est parti. Malade depuis plusieurs années, il avait décidé d'arrêter la chimio cet été et le compte à rebours était alors enclenché.</div><div style="text-align: justify;">Je n'en dirai pas plus si ce n'est que j'ai eu le sentiment de passer dans une lessiveuse émotionnelle en mode essorage 4000 tours / minute.</div><div style="text-align: justify;">J'ai eu le sentiment de prendre la ligne de départ en même temps que tout le monde pour le Téléthon, puis, d'un coup, j'ai pris un chemin de traverse chaotique et truffé de nids de poule. Je suis restée sur ce chemin de traverse un bon moment, puis j'ai repris la course vers le Téléthon avec 5 ou 6 tours de retard, comme l'impression de courir après la machine.</div><div style="text-align: justify;">Se jeter dans une cause à laquelle on croit, se jeter dans cette cause pour laquelle je me lève tous les matins, à corps perdu, parce qu'il le faut. Et enfouir tout le reste sous le tapis.</div><div style="text-align: justify;">Et puis, le Téléthon arrive. C'est un beau Téléthon. La pression retombe et le tapis se soulève alors même qu'on le piétine pour contenir tout ce qu'on a enfoui dessous.</div><div style="text-align: justify;">Pendant ces trois mois-là, c'étaient pas les sujets qui manquaient pour bloguer.</div><div style="text-align: justify;">Mais pas le temps, pas l'envie, la machine était lancée et je ne savais pas comment revenir ici, sur ce blog. J'ai davantage utilisé Facebook, pour des posts sans doute bien trop longs et qui auraient fait de beaux billets de blog.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Oui, mais voilà, j'étais loin, et je ne savais pas comment revenir ici.</h4><div style="text-align: justify;">Alors qu'ici, c'est chez moi.</div><div style="text-align: justify;">Partir pour mieux revenir.</div><div style="text-align: justify;">Ce soir, je suis en congés. Et j'ai hâte.</div><div style="text-align: justify;">Et j'adore cette période. </div><div style="text-align: justify;">Oui, j'adore les fêtes de fin d'année.</div><div style="text-align: justify;">Parce que j'ouvre les hostilités festives avec mon anniversaire.</div><div style="text-align: justify;">Parce que je suis toujours épuisée quand arrivent les congés et que ce sentiment de lâcher prise quand j'y suis, me met dans un état d'euphorie totalement irrationnel.</div><div style="text-align: justify;">Parce que j'ai tellement hâte d'y être que je suis à deux doigts de pleurer de joie rien qu'en y pensant.</div><div style="text-align: justify;">Parce que je vais profiter des miens, de mes proches, de mes amies et amis.</div><div style="text-align: justify;">Parce que je vais profiter du calme après la tempête.</div><div style="text-align: justify;">Parce que je vais dormir.</div><div style="text-align: justify;">Parce que je vais souffler.</div><h4 style="text-align: justify;">Parce que.</h4><div style="text-align: justify;">Alors, si, comme moi, vous aimez cette période, profitez-en bien.</div><div style="text-align: justify;">Et si vous la détestez, bah je vous souhaite de trouver la positive attitude qui sommeille en vous, et de la réveiller à grands coups de pieds au cul.</div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com20tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-68148783806316356862021-09-11T13:42:00.001+02:002021-09-11T16:43:57.905+02:00Le 11 septembre en mémoire<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Q1WMLcOifrE/YTyVw9SvR-I/AAAAAAAARcQ/a6_ryxIw7E8T-kZOf2aPTTpeJvu0gf4SwCLcBGAsYHQ/s1500/11_SEPTEMBRE_2001.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://1.bp.blogspot.com/-Q1WMLcOifrE/YTyVw9SvR-I/AAAAAAAARcQ/a6_ryxIw7E8T-kZOf2aPTTpeJvu0gf4SwCLcBGAsYHQ/s16000/11_SEPTEMBRE_2001.png" /></a></div><br /><h4 style="text-align: left;"><br /></h4><h4 style="text-align: left;">On se souvient toutes et tous de cette journée.</h4><div style="text-align: justify;">Où on était, ce qu’on faisait. À 14h46, heure française.</div><div style="text-align: justify;">Moi, j’entrais en maîtrise d’histoire (bac + 4 pour les plus jeunes qui ne connaissent aujourd’hui que le LMD / Licence, Master, Doctorat).</div><div style="text-align: justify;">Et avant la rentrée universitaire, j’attaquais un mois de stage au journal <i>Le Monde</i>, dans la séquence Culture. Celle de journalistes que j’avais l’habitude de lire depuis longtemps déjà (Harry Bellet, Bruno Lesprit, Samuel Blumenfeld, Josyane Savigneau…).</div><div style="text-align: justify;">Le journal était alors rue Claude Bernard. Jean-Marie Colombani en était le directeur et Edwy Plenel, directeur de la rédaction.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">14h46</h4><div style="text-align: justify;">En début d’aprem, on était enfermés, comme tous les jours, pour la "réunion de séquence". Dans cette salle de réunion, pas d’ordi, pas d’internet, pas de smartphones (on était en 2001, hein).</div><div style="text-align: justify;">La réunion durait une heure environ. Le débat, au moment où le téléphone fixe de la salle a sonné, portait sur les notes de frais des journalistes auxquels il était demandé de réduire la voilure et d’arrêter de descendre dans hôtels à 300 balles la nuit.</div><div style="text-align: justify;">Je ne sais plus qui a décroché le téléphone. Mais on est tous sortis dans la foulée.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Ça bipait dans tous les sens</h4><div style="text-align: justify;">En temps normal, dans les couloirs du journal, à chaque fois qu’une dépêche AFP tombait, ça faisait un petit bip. </div><div style="text-align: justify;">Là, quand on est sortis de la salle, ça bipait dans tous les sens, les écrans de télé étaient tous branchés sur LCI et/ou CNN.</div><div style="text-align: justify;">Les 3/4 des journalistes étaient au téléphone, soit en interview, soit avec leurs collègues sur place, soit en quête de nouvelles de proches là-bas.</div><div style="text-align: justify;">Une vingtaine de minutes plus tard, alors qu’on était sidérés face aux écrans, un 2e avion s’est écrasé sous nos yeux dans la 2e tour.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Sur Ordre</h4><div style="text-align: justify;">L’après-midi s’est déroulé je ne sais plus comment. Je me souviens seulement qu’en fin de journée, Harry Bellet m’a envoyée quérir le bouquin "Sur Ordre" de Tom Clancy, paru en 1996 et qui raconte, entre autre, comment un Boeing 747 s’écrase sur le Capitole.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Il fallait rebondir sur l’actu.</h4><div style="text-align: justify;">Le soir, tard, car on avait fait des heures sup, je dormais chez ma sœur à Montreuil. Les gens dans le métro me paraissaient téléguidés et pressés.</div><div style="text-align: justify;">Mon père est arrivé pour dîner. On était en boucle. Tout le monde avait compris qu’il y aurait un avant et un après et que le XXe siècle s’était achevé ce 11 septembre 2001. Comme le XIXe avant lui en 1914.</div><div style="text-align: justify;">C’est ce jour-là je crois, alors que j’étais en stage au <i>Monde </i>depuis 10 jours, que j’ai su que je ne deviendrais pas journaliste, mais historienne.</div><h4 style="text-align: left;">Et je le suis devenue 10 ans plus tard, presque jour pour jour.</h4></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-56588978877520668432021-08-31T18:30:00.001+02:002021-08-31T18:30:00.324+02:00Bref... Je ne suis pas du matin<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-R02BrzXCjzg/YS4tNui6BKI/AAAAAAAARbw/r2HKARJIwz0n3DU3paHSiP0HLaVPfIUsACLcBGAsYHQ/s1500/JOURNEE_CAFE.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://1.bp.blogspot.com/-R02BrzXCjzg/YS4tNui6BKI/AAAAAAAARbw/r2HKARJIwz0n3DU3paHSiP0HLaVPfIUsACLcBGAsYHQ/s16000/JOURNEE_CAFE.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Hier, je vous souhaitais <a href="https://www.elodiejauneau.fr/2021/08/votre-journee-va-etre-fantastique.html" target="_blank">une journée fantastique</a>.</div><div style="text-align: justify;">Oui mais hier est un autre jour et aujourd'hui, c'est encore un autre délire.</div><div style="text-align: justify;">Ce matin, vers 8h30, un collègue a essayé de m'appeler. Comme je ne suis pas du matin, je suis en mode diesel, désorganisée, maladroite et dans le cirage, je n'ai pas répondu.</div><div style="text-align: justify;">Oui je sais, ça fait beaucoup, mais ainsi sont mes matins.</div><div style="text-align: justify;">Donc, mon collègue essaie de m'appeler mais je ne réponds pas car je ne suis pas prête et comme je déteste être en retard, mes vingt dernières minutes sont toujours hyper speed, histoire de rattraper le temps que j'ai perdu entre 7h et 8h, à faire on ne sait pas quoi sinon essayer d'émerger du cirage.</div><h4 style="text-align: justify;">Mais quand même, je suis chiffon.</h4><div style="text-align: justify;">C'est pas comme si on avait un petit évènement télévisuel de 30h dans 3 mois et qu'on avait 2-3 sujets critiques sur le feu en ce moment.</div><div style="text-align: justify;">Donc, je lui envoie un message pour lui demander s'il y a urgence (on sait jamais, en cette période, on a un peu des urgences toutes les 5 minutes...)</div><h4 style="text-align: justify;">Pas de réponse.</h4><div style="text-align: justify;">Bon... Je suis prête, je me casse. J'ai réussi à conserver mon avance, j'ai donc le temps d'aller acheter du café pour le bureau parce qu'hier, j'ai tout vidé, et des clopes.</div><div style="text-align: justify;">Sur la route du supermarché, je rappelle mon collègue qui confirme ce que je moulinais dans mon cerveau encrassé du matin :</div><div style="text-align: justify;"></div><blockquote><div style="text-align: justify;">– Chaton, y a plus de café</div><div style="text-align: justify;">– Oui je sais, désolée, j'ai tout fini hier, je file au supermarché, et j'arrive !</div></blockquote><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">Direction le supermarché qui est sur la route (le même que celui que je déteste tant et <a href="https://www.elodiejauneau.fr/2020/03/confinement-episode-4-crise-dangoisse.html" target="_blank">dans lequel j'ai fait une crise d'angoisse l'an dernier</a>). Je file au rayon café en mode super speed. Y a nobod dans les allées, tranquille.</div><div style="text-align: justify;">Je déboule en caisse.</div><h4 style="text-align: left;">Et là, c'est le drame : pas de carte bleue.</h4><div style="text-align: justify;">Je vide mon sac sur la caisse. Heureusement, c'est un petit sac (ras-le-bol des maxi-bags) et fort heureusement (bis) : pas de trucs compromettants à l'intérieur.</div><div style="text-align: justify;">Toujours pas de carte bleue.</div><div style="text-align: justify;">Je paie donc avec mon téléphone.</div><div style="text-align: justify;">Et puis, foutu pour foutu, je file au tabac acheter des clopes (ouais je sais, le tabac c'est tabou, on en viendra tous à bout), et <i>Libé </i>qui consacre une double page au harcèlement dont sont victimes plusieurs collabs parlementaires au Sénat.</div><div style="text-align: justify;">Je rappelle mon collègue pour le prévenir que finalement, je vais être en retard car je retourne chez moi chercher ma carte bleue.</div><div style="text-align: justify;">Sur le chemin, je me repasse en boucle ma vie de ces deux derniers jours, après que j'ai payé ma place de ciné en carte bleue samedi soir.</div><div style="text-align: justify;">Je suis donc à peu près sûre de retrouver la précieuse dans la poche de mon jean ou de la veste que je portais ce soir-là.</div><div style="text-align: justify;">Je me gare en burn frein à main comme une balle devant chez moi en warning.</div><div style="text-align: justify;">Je fonce dans l'appart.</div><div style="text-align: justify;">Je fouille mes poches.</div><h4 style="text-align: left;">Et là, c'est le drame : que dalle.</h4><div style="text-align: justify;">Contrariée et désappointée, je prends la posture de la meuf qui rassemble ses esprits et réfléchit à s'en faire fumer les neurones, bien droite sur mes jambes, les deux mains sur les hanches... et donc un peu sur les fesses aussi.</div><div style="text-align: justify;">Et là, sous les doigts de ma main gauche, dans la poche arrière de mon jean...</div><h4 style="text-align: left;">Bref, je ne finirai pas cette phrase car tu devines la suite.</h4><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-6UuOvSaEPDU/YS5HgWpzefI/AAAAAAAARb4/yw5u7Qhafb46QjBIV1uaRy57orzXQYU2wCLcBGAsYHQ/s750/SMS_OLIVIER.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="583" data-original-width="750" height="249" src="https://1.bp.blogspot.com/-6UuOvSaEPDU/YS5HgWpzefI/AAAAAAAARb4/yw5u7Qhafb46QjBIV1uaRy57orzXQYU2wCLcBGAsYHQ/s320/SMS_OLIVIER.png" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Me voilà donc repartie, essoufflée, décoiffée, légèrement moite (euphémisme). C'est con, j'avais préparé un plan com' impeccable : petite chemise en jean dans laquelle je ne rentrais plus depuis un an, perfecto en cuir dans lequel je ne rentrais plus depuis 2 ans (ouais, j'ai perdu un peu en vue du <i>autumn body</i>, à défaut de <i>summer body</i>). Bref, j'étais en mode <i>winneuse</i>.</div><h4 style="text-align: justify;">Direction le boulot.</h4><div style="text-align: justify;">Je ne sais pas si mon lundi a été fantastique, mais clairement, ce mardi, à 9h35 quand j'ai franchi les portes du bureau, triomphante, en nage, les paquets de café à la main tels un trophée, je me suis dit que la journée allait être trèèèèèèèèèèès looooooooooooongue.</div><h4 style="text-align: justify;">Bref... Je ne suis pas du matin.</h4>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com15tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-45670551810650015502021-08-30T12:42:00.001+02:002021-08-30T18:36:30.231+02:00Votre journée va être fantastique !<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-ZEjwbcd3wAU/YSy10eOy8DI/AAAAAAAARbY/cbD1hyb6Kbo2CA7477KNDcztZxenk9c8QCLcBGAsYHQ/s1500/MARAUDE_SOCIALE.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://1.bp.blogspot.com/-ZEjwbcd3wAU/YSy10eOy8DI/AAAAAAAARbY/cbD1hyb6Kbo2CA7477KNDcztZxenk9c8QCLcBGAsYHQ/s16000/MARAUDE_SOCIALE.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il s'appelle Guillaume. Il est immense. Il a bientôt cinquante ans. Il est toujours de bonne humeur. Même quand il est dans un "jour sans", il est toujours poli, cordial, content de nous voir.</div><div style="text-align: justify;">Parfois, on reste avec lui 10 minutes. Parfois, ça peut durer presque une demi-heure.</div></div><div style="text-align: justify;">Il est surdiplômé, ultra cultivé. Il a un avis sur tout et ne rechigne jamais pour papoter et échanger.</div><div style="text-align: justify;">La première fois que je l'ai vu, il y a un peu plus d'un an, il voulait qu'on écoute de la musique pendant notre rencontre.</div><div style="text-align: justify;">Il nous a réclamé :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: left;"><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><i>"The Captain of her heart"</i>, de Double</li><li style="text-align: justify;"><i>"Enough",</i> de Simply Red</li></ul><h4 style="text-align: justify;">Il connaissait les paroles par cœur. </h4></div><div style="text-align: justify;">Chaque date lui inspire un anniversaire historique : la mort de Mitterrand, les attentats du 11 septembre, la dissolution de l'Assemblée en 1997... Les sujets de discussion ne manquent pas.</div><div style="text-align: justify;">Evidemment, on fait toujours attention que l'échange ne vire pas au débat car on n'est pas là pour faire de la politique et c'est important d'être à l'écoute sans juger ni donner son avis.</div><div style="text-align: justify;">Pour les gens comme moi (pipelette, grande gueule...), c'est une leçon à chaque fois. Ça me remet à ma place et me rappelle pourquoi je suis là et à quoi je sers à l'instant T.</div><h4 style="text-align: left;">Guillaume a la carrure d'une armoire à glace.</h4><div style="text-align: justify;">Non parce qu'il est baraqué mais parce que, été comme hiver, il superpose ses 4 ou 5 pulls, blousons, vestes et parkas, qu'il fasse 5° comme 38°. C'est, nous a-t-il expliqué, pour ne pas se faire voler ses affaires lorsqu'il serait absent ou absorbé par autre chose.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">De temps en temps, Guillaume porte une perruque. Difficile de savoir pourquoi. L'explication relève de compétences qui ne sont pas les miennes. Mais on sait que quand Guillaume porte sa perruque, l'échange peut être plus compliqué, plus décousu, jamais tendu, mais difficile, parfois pénible.</div><div style="text-align: justify;">Guillaume prend toujours 2 cafés légers, rallongés avec de l'eau froide d'une bouteille d'eau qu'on lui laisse.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il est rare qu'il prenne quelque chose à manger, car Guillaume touche une allocation, tous les jeudis. Alors, avec cet argent, il se fait plaisir : il va régulièrement "au kebab", "au chinois", au "fast-food". Récemment, il nous a même remis un flyer du kebab qu'il avait découvert et qui, selon lui, est le meilleur kebab du coin.</div><div style="text-align: justify;">On n'a pas eu le temps de tester mais on le croit bien volontiers. Du coup, on a partagé l'adresse avec les autres, en réunion.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Quand il lui reste de l'argent, Guillaume va au ciné. Le confinement a été très dur pour lui car c'est un vrai cinéphile, comme j'en ai rarement rencontrés. Il attend maintenant avec impatience les 15 jours règlementaires après sa deuxième dose de vaccin anti-covid pour activer son pass sanitaire et retourner au ciné. Si ses calculs sont bons, dans deux jours, il pourra y aller. Je lui ai conseillé d'aller voir <i>Titane </i>et <i>Bac Nord</i>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Quand on le voit le mardi ou le mercredi, c'est un peu la galère car il n'a plus de thunes et donc c'est plus compliqué pour fumer ou manger.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Hier soir, quand nous sommes arrivés, il était déjà pelotonné dans son duvet, enroulé dans une couverture. Mais...</div><h4 style="text-align: justify;">... Il nous attendait. </h4><div style="text-align: justify;">Pour ne pas se refroidir et rester au chaud, il n'est pas venu avec nous "au cul du camion". Nous lui avons préparé ses deux cafés et sa bouteille d'eau. Il avait déjà dîné et était en train de bouquiner des magazines.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il me tend le magazine qu'il était en train de lire. Je crois que c'était "France Dimanche". </div><div style="text-align: justify;"><i>– "Vous le reconnaissez ?"</i></div><div style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div style="text-align: justify;">Sur la photo, on voit François Mitterrand, Danièle son épouse et un autre visage que je n'ai pas le temps de voir.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><i style="text-align: justify;">– "C'est Mitterrand ! Ça porte sur quoi cet article ?"</i><br /><div style="text-align: justify;"><i>– "Sur les grandes tragédies politiques. Là c'est sur le suicide de Bérégovoy."</i></div><div style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div style="text-align: justify;">Voyant que je réagissais avec moins d'énergie que d'habitude, il me dit :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><i style="text-align: justify;">– "Vous êtes fatiguée, vous..."</i><br /><i style="text-align: justify;">– "J'avoue... C'est vrai ! Vous m'avez grillée !"</i><br /><i style="text-align: justify;">– "Vous avez mal dormi ?"</i><br /><div style="text-align: justify;"><i>– "J'ai fait une petite nuit, alors c'est vrai que là, à presque 23h, je commence à être fatiguée."</i></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et là, il a eu cette réponse qui a illuminé ma fin de soirée :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: center;">"Vous verrez, vous allez dormir comme un loir. Et demain, votre journée va être fantastique. FANTASTIQUE !"</h4><div style="text-align: justify;">Et on s'est quittés là-dessus.</div><div style="text-align: justify;">Alors qu'on regagnait le camion, on l'entendait qui répétait :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>– "Fantastique ! Fantastique !"</i></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Guillaume vit dans la rue depuis plusieurs années. Il a "élu domicile" dans un coin qu'on appelle "L'Escale". </div><div style="text-align: justify;">Quand on sait qu'une escale, c'est censé être provisoire, on se dit que la vie est parfois bien cynique.</div><h4 style="text-align: left;">Et on relativise.</h4>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-60981954545457913492021-08-08T11:27:00.007+02:002021-08-08T11:46:49.202+02:00Balthazar sans gilet jaune, un premier roman qui envoie du bois<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-2uLEX5CiG_M/YQ-gubc0fRI/AAAAAAAARac/lquyNy8xhcIMhs8r41TiOuoBl2Nt2BPKwCLcBGAsYHQ/s1500/BALHAZAR_GILET_JAUNE.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://1.bp.blogspot.com/-2uLEX5CiG_M/YQ-gubc0fRI/AAAAAAAARac/lquyNy8xhcIMhs8r41TiOuoBl2Nt2BPKwCLcBGAsYHQ/s16000/BALHAZAR_GILET_JAUNE.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je viens de terminer la lecture du premier roman de <a href="https://borisfaure.blogspot.com/" target="_blank">mon pote Boris</a>. J'aurai mis le temps. J'ai toujours lu lentement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Lire le roman d'un ami</h4><div style="text-align: justify;">C'es un drôle d'exercice que de lire le roman d'un ami. Car bien qu'il s'agisse de fiction, quand on connaît Boris comme je le connais, ses traces de vie personnelle, son vécu, son ressenti, la phrase placée ici ou là à dessein, sont partout. Le va-et-vient entre la fiction que tu lis et les discussions à bâtons rompus que nous avons eues dans la vraie vie sont partout, tout au long de la lecture.</div><div style="text-align: justify;">Je suis admirative des gens qui, comme Boris, arrivent au bout de l'écriture d'un roman. Quand j'étais petite, je disais à qui voulait bien m'entendre (et m'écouter) que j'écrirais un livre un jour. Bon.. J'ai écrit une thèse et elle n'est même pas publiée. C'est pas tout à fait le même délire que ce que j'ambitionnais.</div><div style="text-align: justify;">Boris est allé au bout. Au bout d'un roman qui, je ne peux en douter, a dû lui donner pas mal de sueurs froides. Il est allé jusqu'au bout du process, <a href="https://borisfaure.blogspot.com/2021/06/ledition-francaise-cet-annapurna.html" target="_blank">jusqu'à l'auto-édition</a>. Son livre n'est donc, pour l'instant, disponible que "sur la plateforme du gars qui est allé dans l'espace dans une fusée en forme de bite", <a href="https://desfraisesetdelatendresse.blogspot.com/2021/08/parlons-peu-parlons-bien.html" target="_blank">dixit Monsieur Fraises</a>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">L'art de la narration</h4><div style="text-align: justify;">Ce premier roman est une narration quasi continue. C'est aussi peut-être pour cette raison que j'ai mis le temps d'une tortue à le lire. On a toutes et tous nos marottes. Moi, j'ai besoin de dialogues. Mais Boris, lui, il raconte. Il te raconte une histoire, comme Dumas ou Balzac avant lui. Et j'adore Balzac. Donc, en choisissant la narration quasi continue, Boris met la barre très haut.</div><div style="text-align: justify;">La force de son écriture, c'est que même sans dialogue, il parvient à retranscrire les mots et maux de ses personnages. Autrement dit, c'est tellement bien écrit qu'il n'y a pas besoin de tirets cadratins ou de guillemets pour savoir de qui il parle, qui prend la parole et comment cette parole est prise. Je trouve ça fou. Et attention, je ne parle ni de discours rapporté ni de discours indirect. Je parle bien de narration.</div><div style="text-align: justify;">Chapeau, l'ami, c'est magistral.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">L'art de la métaphore</h4><div style="text-align: justify;">L'autre point fort de Boris, c'est la métaphore. Tout un art. L'art de la métaphore et de la comparaison. À chaque apparition du mot "tel", "telle", "comme" (ou même rien et c'est là qu'est tout l'art), tu sais que ce qui suit va être un régal d'imagination mais tellement évocateur du réel. Et je ne le dis pas parce que c'est Boris, mais je ne crois pas avoir jamais lu quelqu'un qui maîtrisait aussi bien la chose. Et j'adore les métaphores et autres comparaisons totalement saugrenues mais qui produisent l'effet escompté.</div><div style="text-align: justify;">Comme celle-ci, par exemple :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div><blockquote><span data-tt="{"paragraphStyle":{"alignment":4}}" style="white-space: pre-wrap;">Il entonne ça juste à côté de Gégé, qui le regarde avec la tendresse d’un quartier de viande accroché à un croc de boucher.<br /></span></blockquote><span style="white-space: pre-wrap;"><div><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>Ainsi s'achève ma critique littéraire, exercice que je déteste mais auquel je me prête de temps en temps dans ce blog pour partager mes coups de cœur littéraires.<br /></span><span style="white-space: pre-wrap;">Et comme de coutume, je citerai un extrait, la page 215. Et je laisse libre court à votre imagination pour deviner pourquoi c'est cette page-ci ma préférée.</span></div><div><span style="white-space: pre-wrap;">Quant à la vidéo plus bas, <a href="https://stephgauthier06.fr/blog/2021/07/04/jai-lu-un-premier-roman-et-jai-aime-ca/" target="_blank">celles et ceux qui auront lu le roman de Boris</a>, comprendront...</span></div><h4><span style="white-space: pre-wrap;">Vivement le deuxième !</span></h4><div><span style="white-space: pre-wrap;"><blockquote>[Elle compte les colonnes de l’Automobile Club de France].
Il y en a douze, comme les signes du zodiaque.
Et ne lui dites pas que c’est un hasard. Sa conjonction astrale est faite d’envie et de fureur, de sabots puissants qui galopent au-devant d’un destin audacieux et de flèches de passion décochées à la volée. Elle ne compte pas en rester là de ses amours déçues et poser en éternelle victime noyée de larmes. Les gilets et le rond-point ouvrent un nouvel épisode de sa vie sentimentale qui classe au chapitre antérieur sa rupture avec l’administration fiscale et son ex-mari.
"Emmenez-moi au pays des merveilles…"
Elle reprend le refrain spontanément, le cœur emporté par la mélodie murmurée par le grand balèze harnaché de son équipement de CRS. Et cette place est si vaste et froide à cette heure de la journée que l’égayer de chansons insouciantes confine à l’œuvre de salubrité publique tant la solitude pavée de cette immense espace finit par donner le bourdon. La chanson pompe dur l’aorte et la remplit de ce sang rouge écarlate qui bouillonne et fait tourner la tête. La salubrité publique n’est donc pas l’affaire que de comités sanguinaires, mais se décline aussi en chansons.
Il se retourne, l’épaule pivotant avec l’assurance que lui offre sa stature avantageuse renforcée par son équipement. Et, sans trop de surprise, il lui sourit. La visière de son casque est relevée. Les plus de quarante ans auront reconnu dans ses dents éclatantes, dans le cuir de son blouson et dans cette mâle autorité siglée police, un possible Poncherello de la California Highway Patrol de la série télé "Chips".</blockquote></span></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: center;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/NQSvb86a5cY" title="YouTube video player" width="560"></iframe></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-409728276921150105.post-42644425043144451262021-08-05T15:31:00.002+02:002021-08-05T16:00:39.412+02:00Allez… Viens… On est bien.<div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Gs75WHO8iww/YQvnVhLhurI/AAAAAAAARaA/vBojuioZerkWb_nPhldE9zpG-ZTbUBYdwCLcBGAsYHQ/s1500/ON_EST_BIEN.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="1500" src="https://1.bp.blogspot.com/-Gs75WHO8iww/YQvnVhLhurI/AAAAAAAARaA/vBojuioZerkWb_nPhldE9zpG-ZTbUBYdwCLcBGAsYHQ/s16000/ON_EST_BIEN.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si tu suis un peu ce que je raconte sur ce blog, tu n’auras pas manqué <a href="https://www.elodiejauneau.fr/2021/08/covido-ras-le-bol-overdose-rezociale.html" target="_blank">mon dernier billet</a> dans lequel je raconte que j’ai un tout petit peu besoin de revenir à l’essentiel, de resserrer les rangs, loin du bordel ambiant.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h4 style="text-align: justify;">Back to basics</h4><div style="text-align: justify;">Dans la foulée de la purge que j’ai infligée à mon compte Facebook perso, et pour pallier la fin de <i>FeedBurner</i>, l’outil archaïque que j’utilisais, comme beaucoup de blogueuses et blogueurs, depuis des années, pour te permettre de t’abonner à mon blog par mail, <a href="https://desfraisesetdelatendresse.blogspot.com/" target="_blank">j’ai copié sur Monsieur Fraises</a>, et j’ai mis en place <a href="https://bit.ly/Inscription_Blog_Elodie_Jauneau" target="_blank">ce petit formulaire</a> que tu trouveras à droite de ton écran si tu me lis sur ordi ou tout en bas de ton écran si tu me lis sur un téléphone intelligent.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Tu peux donc t’inscrire et tu auras l’immense plaisir de recevoir un petit mail de ma part pour t’informer des nouvelles publications sur ce blog.</div><div style="text-align: justify;">Compte tenu du rythme de feignasse que j’ai adopté depuis plusieurs mois, tu ne devrais pas recevoir des masses de mails… Tranquille quoi.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://www.yann-savidan.fr/pourquoi-privilegier-la-newsletter" target="_blank">Le vieux Yann a lui aussi mis en place une petite newsletter</a>, vachement bien, qu’il envoie au fil de l’eau, quand l’envie lui prend car, lui aussi, il en a ras-les-couettes des réseaux sociaux.</div><div style="text-align: justify;">(Oui. Yann a les cheveux assez longs pour faire des couettes, j’en suis sûre).</div><div style="text-align: justify;">Mais comme son blog est top, et que sa plume est quand même très affûtée et affinée, c’est toujours un plaisir de le lire, par mail aussi.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Par conséquent, avant que tu ne te jettes avec frénésie sur mon petit formulaire d’abonnement, n’oublie pas de t’abonner aussi aux infolettres, aux niousletters, et autres correspondances, de <a href="https://www.yann-savidan.fr/pourquoi-privilegier-la-newsletter" target="_blank">Yann</a> et de <a href="https://desfraisesetdelatendresse.blogspot.com/" target="_blank">Monsieur Fraises</a>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et si toi aussi, tu fais partie des blogueuses et blogueurs qui utilisaient le brûleur de flux pour avertir tes abonnés et abonnées de tes nouvelles fulgurances bloguesques, tu peux rejoindre la troupe et mettre en place cet outil fort révolutionnaire et tellement <i>so </i>2005 : la newsletter.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">FeedBurner n’étant pas totalement détruit, tu peux extraire ta liste d’abonnés et l’importer dans ton nouvel outil.</div><div style="text-align: justify;">Perso, je ne l’ai pas fait. Par flemme mais aussi parce que, ma petite centaine d’abonnés, n’a peut-être plus envie de recevoir de mes nouvelles.</div><div style="text-align: justify;">Donc, comme pour mon compte Facebook perso, je pratique la technique de la terre brûlée et je repars à zéro, avec toi, pour resserrer les rangs et revenir à l’essentiel.</div><h4 style="text-align: justify;">Allez… Viens… On est bien.</h4></div>
<div style="text-align: center;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/5SIQPfeUTtg" title="YouTube video player" width="560"></iframe></div>Elodie Jauneauhttp://www.blogger.com/profile/08822617045044477555noreply@blogger.com9